Amour ou loyauté

Chapitre 6 : Sixième chapitre

Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 12:35

Sixième chapitre

 

 

 

 

 

 

Dans l'ascenseur qui les ramenait au rez-de-chaussée, ils n'échangèrent aucune parole. Naruto avait reprit la main de Sakura et, un court instant, elle leva les yeux vers lui. Le feu qui dévorait son regard la figea.

Elle dut courir pour se maintenir à sa hauteur, alors qu'il traversait à grandes enjambées le parking pour rejoindre sa voiture. Il la poussa à l'intéreur et, dans la pression de sa paume contre son dos, elle ressentit la force de son désir. Il contourna rapidement la voiture et, une fois installé au volant, reprit instantanément possession de sa main.

Tandis qu'il conduisait, elle observait son profil tendu, les muscles crispés de sa mâchoires. Les lumières de Konoha disparurent bientôt et les battements du coeur de Sakura s'accélèrèrent lorsqu'elle sentit les doigts de Naruto serrer convulsivement les siens. Le silence qui régnait dans l'habitacle était devenu presque palpable, insoutenable.

Etouffant un juron, Naruto actionna le clignotant et engagea la voiture sur une aire de repos déserte. Il éteignit le moteur et se retourna vers Sakura.

- Croyez-moi, je n'ai joué ce tour à aucune femme depuis ma sortie du collège, mais si je ne vous embrasse pas tout de suite, nous allons avoir un accident. Poussez-vous.

Sans attendre de réponse, il s'approcha d'elle, la souleva, se glissa sous elle et l'installa sur ses genoux.

- Naruto, ne croyez-vous pas que...

- Je ne crois rien du tout, grommela-t-il, emprisonnant sa nuque de la paume de sa main. Restez tranquille.

Jamais elle n'aurait songé lui résister. Son désir était au diapason de celui de Naruto alors qu'il cherchait ses lèvres, les trouvait enfin :

- Oh, Sakura..., murmura-t-il contre sa bouche, ses mains se glissant sous son châle et cherchant la fermeture éclair de sa robe.

Lorsqu'il l'eut trouvée, ses doigts s'immobilisèrent et, saisissant le menton de Sakura de sa main libre, il plongea les yeux dans les siens.

- Vous allez me trouver stupide, commença-t-il, la vois assourdie par l'émotion, mais me permettez-vous ?

- Personne ne m'a jamais demandé cela, Naruto, répondit-elle doucement. Peut-être êtes-vous un homme du monde, après tout.

- En doutiez-vous ?

Lâchant son menton, il effleura son visage de baiser brûlants, tout en couvrant sa poitrine de caresses de plus en plus ardentes. Sakura ferma les yeux et un soupir de bien-être s'échappa de ses lèvres entrouvertes lorsque Naruto la dénuda jusqu'à la taille.

- Oui, gémit-elle, son corps s'épanouissant comme une fleur sous la caresse du soleil.

- Merci, dit-il, se reculant pour contempler sa nudité blanche et ferme nimbé de la clarté de la lune.

- Oh, Sakura, soupira-t-il, l'encerclant de ses bras puissants, frisonnant au contact de sa peau satinée. Vous êtes merveilleuse.

Petit à petit, il l'emmenait plus loin sur la courbe ascendante du plaisir, suscitant en elle avec un art consommé des émotions dont elle ne se serait jamais crue capable. Inlassablement, il reprenait sa bouche, explorant son corps, soulevant en elle des vagues de volupté.

- Embrassez-moi... haleta-t-elle.

- Mais c'est ce que je fais, s'étonna Naruto, avec un petit rire, ses lèvres effleurant celles de la jeune femme.

- Non, pas comme cela. Vous savez... commença-t-elle, hésitante, trop pudique pour lui exprimer clairement son désir.

Feignant, l'incompréhension, il posa ses lèvres au creux de son cou.

- Ici ? murmura-t-il.

- Non ! gémit-elle, frustrée.

- Je sais, Sakura. Un jour, je vous apprendrai à me le dire, à m'exprimer exactement quels sont vos désirs les plus cachés. Aujourd'hui, je me contenterai de deviner.

Lentement, sa bouche descendit le long de son cou jusqu'à la naissance de ses seins et, après un léger temps d'arrêt, s'empara de la pointe de ses sains, arrachant à Sakura des petits cris de plaisir. Au comble de l'excitation, elle arqua son dos et rejeta la tête en arrière.

- Oui ! souffla-t-elle, égarée, perdant peu à peu conscience du monde extérieur.

- Laissez-moi vous emporter, Sakura. Dites-moi votre amour. Dites-le moi !

- Naruto !

Excitée par les mots que leur inspirait leur passion, elle détruisait peu à peu la forteresse qu'elle avait bâtie autour de son corps. Mais soudain, elle se raidit.

- Naruto, vous essayez de m'acheter pour que j'accepte de passer le week-end avec vous !

- Telle n'était pas ma première intention, mais je crois que vous êtes de plus en plus convaincue, répliqua-t-il avec un sourire amusé.

- Puisque c'est ainsi, je ne viendrai pas, s'écria Sakura, le repoussant.

- Mais si, Sakura. Croyez-moi, je suis sincère. Parole de scout, ajouta-t-il, levant la main, avec un clin d'oeil moqueur.

- Naruto, je devrais... commença Sakura, les poings serrés, souriant malgré elle.

- ... accepter mon invitation à l'île de Okushiri, finit-il par dire. Cela vous fera beaucoup de bien et je ne parle pas du bien que cela me ferait à moi !

Tendrement, Sakura prit le visage de Naruto entre ses mains.

- Je suis très tentée de vous accompagner et je ne peux prétendre que vous ne m'attirez pas. Mais tout ceci n'est qu'un rêve, Naruto. Je ne peux me permettre d'abandonner Yumie pendant deux jours.

Elle jeta un coup d'oeil vers la pendule du tableau de bord.

- A propos de Yumie, il est presque onze heures. Il faut rentrer.

- Je sais, soupira Naruto, la rhabillant. Pour moi, tout serait tellement plus facile si j'avais la certitude qu'un jour ou l'autre vous m'appartiendriez.

Reprenant place au volant, il mit le contact et le moteur ronronna doucement. Le charme de ces instants de complicité était rompu et Sakura combattait avec peine ses regrets.

- Naruto, je voudrais tellement...

- Alors, faites le pas, Sakura. Ne sacrifiez pas vos désirs aux caprices d'une gamine de neuf ans. D'ailleurs, sa réaction vous surprendrait peut-être.

Saisissant sa main, il plongea son regard dans le sien.

- Je vous désire, Sakura. Et j'ai maintenant la conviction que vous ressentez la même émotion que moi. Réfléchissez et, si vous changez d'avis, je serai là à vous attendre.

- Je veux bien, mais j'ai bien peur que nous ne puissions rien changer aux sentiments de Yumie.

- Songez que cette expérience peut modifier radicalement votre existence. C'est étrange : parfois, je me demande si je ne vous connais pas mieux que vous-même.

- Naruto, il faut rentrer, à présent.

- Je sais, je sais. J'essaie seulement de me détendre un peu, Sakura.

- Pardon, j'exige tant de vous, s'excusa-t-elle.

Il engagea la première vitesse et la Porshe fila bientôt sur l'autoroute, les ramenant à Sendai. Vers quel destin ?

 

 

- Nous sommes arrivés, dit Naruto d'une voix douce.

Plongée dans le tumulte de ses pensées, Sakura sursauta. Elle regarda le perron puis la lumière qui brûlait à la fenêtre du salon, comme si elle voyait la maison pour la première fois.

- Je n'ai pas voulu déranger votre intense réflexion au cas ou elle vous ferait pencher en ma faveur.

- Naruto, je suis désolée, pour le moment c'est impossible.

Il s'appuya sur le volant et son regard se perdit dans l'obscurité. Au bour d'un long moment, il ouvrit sa portière.

- Je vous raccompagne.

Sakura ne savait si elle devait se lamenter plus sur son propre sort ou sur celui de Naruto. Quelle situation inextricable ! Elle accepta la main qu'il lui tendait, et lorsqu'il eut refermé la portière passager, il la prit dans ses bras.

- Je veux que vous continuiez à réfléchir, Sakura. Et pour appuyer vos réflexions, n'oubliez pas ceci.

Sa bouche s'empara de celle de Sakura, unissant leurs lèvres dans un baiser ardent, lui communiquant une multitude de sensations nouvelles dont l'intensité l'étourdissait. Dans cette étreinte, elle ne reconnaissait pas la persuasion douce avec laquelle il l'avait caressée quelques instants auparavant. Derrière son ardeur, elle sentait un désir à l'état brut tandis qu'il prenait sauvagement possession de sa bouche, réveillant en elle des instincts primitifs insoupçonnés. Lorsqu'enfin il relâcha son étreinte, il rejeta las tête en arrière et la considéra presque durement.

- Je voulais que vous sachiez qu'entre nous, il existe plus que de la tendresse. Ce baiser n'est qu'une pâle image de la passion qui brûle au fond de nous-même. Ne l'oubliez jamais.

 

 

Comment eût-elle pu oublier ? Le lendemain, un client, furieux, exigea d'être remboursé du désastre que Sakura venait d'opérer sur sa moustache et elle faillit perdre un client lorsque, l'esprit ailleurs, elle lui rasa la moitié de la tête.

- Encore des spaghettis ? se plaignit Yumie, le mercredi soir. Cela fait trois jours que nous en mangeons.

- Ah bon ? demanda Sakura, l'air absent.

- Tu es vraiment bizarre, ces temps-ci. As-tu ramassé le courrier ?

- Quel courrier ?

Yumie leva les yeux au ciel, exaspérée.

- Les enveloppes que M. Lee, le facteur, dépose chaque matin dans une petite boîte carrée accrochée à notre grille ! s'impatienta la petite fille. Es-tu sûre de dormir assez ?

- Eh bien, en vérité, non, répondit Sakura, saisissant la perche que lui tendait sa fille.

En effet, elle avait tout essayé : les tasses de lait chaud, des livres ennuyeux, la télévision, rien n'y faisait. Dès qu'elle fermait les yeux, dans la pénombre de sa chambre, le visage de Naruto surgissait sur l'écran de ses paupières clauses. Son corps tremblait alors du souvenir de leur dernier baiser, de ses derniers mots, du contact chaud et exigeant de sa bouche contre la sienne, évoquant l'étincelle de désir qui dansait dans ses yeux, elle se retournait dans son lit, frustrée, le corps en rébellion.

Pourtant, elle avait beau retourner la situation dans tous les sens, elle arrivait invariablement aux mêmes conclusions : Yumie détestait Takami et n'avait aucune confiance en Naruto.

- Il y a une lettre pour toi, s'écria Yumie en revenant du jardin. Connais-tu quelqu'un à l'île de Okushiri ?

Les joues de Sakura s'empourprèrent.

- Non, personne pourquoi ? dit-elle, arrachant presque l'enveloppe des mains de Yumie.

Elle la décacheta fébrilement. Une lettre la remerciait de l'intérêt qu'elle avait bien voulu porter à l'auberge du Capitaine Okushiri et vantait les mérites de la vue et de la cuisine. Les aubergistes avaient joint une photo en couleur d'une des petites maisons rustiques destinées aux clients de l'hôtel. Naruto était certainement à l'origine de cet envoi. Elle retourna la photo et lut :

"" Auberge au bord de mer, confortables cottages individuels en rondins avec cheminée. ""

- Maman, les spaghettis sont brûlés, remarqua Yumie avec une nonchalance étudiée.

- Oh non !

Posant précipitamment le prospectus, Sakura se précipita vers la cuisinière.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Yumie, qui s'était emparée de la photo.

- Ce n'est que de la publicité, répondit Sakura, grattant désespérément le fond de la casserole.

- Pourquoi disent-ils "" merci pour votre intérêt "" alors ? Leur as-tu écrit ?

- Non, Yumie.

Sakura soupira. Le moment était venu de s'ouvrir à Yumie.

- Je reçois cette lettre parce que... parce que Naruto Uzumaki m'a invitée à passer un week-end avec lui dans cette auberge. C'est lui qui a fait envoyer cette brochure. Mais rassure-toi, je n'irai pas, Yumie.

- Pourquoi ?

- Pour ne pas te faire de peine.

- Tu as raison, je ne veux pas.

Yumie hésita, comme si elle avait peur de formuler la nouvelle question qui montait à ses lèvres.

- Et toi, aimerais-tu y aller ?

Le regard de Sakura se perdit dans l'immensité des yeux noirs. Combien de fois s'était-elle posée la même question ?

- Je... je voudrais... De toute façon, je n'y vais pas, balbutia-t-elle, pitoyablement.

- Mais je veux savoir, insista Yumie, tout en dressant la table. Si je n'étais pas là, si tu étais seule, que ferais-tu ?

- Je m'y rendrais sans doute. Mais si je n'avais pas de fille, si je ne m'occupais pas de ce groupe de Gloss, je n'aurais jamais rencontré Naruto. Donc, la question ne se pose même pas.

- Qui s'occuperait de moi si tu partais là-bas ?

- Cela suffit, maintenant, Yumie.

- Réponds-moi, maman. Ensuite, je ne t'ennuierai plus. Est-ce Tenten ?

- Non, Tenten est trop jeune. Naruto avait pensé que tu pourrais passer le week-end chez lui avec Takami et sa gouvernante, déclara Sakura d'un trait, se préparant à la violence de la réaction de Yumie.

- Avec Takami ? hurla la petite fille. Quelle horreur !

- Yumie, pour l'amour du ciel ! Takami n'est tout de même pas un monstre à deux têtes. En fait, elle est même plutôt gentille et je ne comprends pas ton hostilité à son égard.

- Si tu l'aimes tant que ça, pourquoi ne te débarrasses-tu pas de moi pour l'adopter ? gémit Yumie, son menton tremblant d'émotion, tandis que son regard s'animait d'une jalousie meurtrière.

- Pourquoi réagis-tu de la sorte, Yumie ? Pourquoi es-tu si jalouse ? Comment ton...

Sakura se mordit la lèvre, s'arrêtant à temps. Mais elle avait éveillé la curiosité de Yumie qui revint à la charge.

- Comme papa ? suffoqua-t-elle. Est-ce pour cela que vous avez divorcé ? Que vous vous battiez sans arrêt ?

- Nous...

Etait-il raisonnable de discuter de problèmes d'adultes avec une petite fille de neuf ans ? Mais après tout, Yumie n'avait-elle pas le droit de savoir ? Elle lui devait une explication. Sakura posa une main apaisante sur le bras de sa fille.

- Le mariage est basé sur une confiance mutuelle, Yumie. Papa se méfiait de moi, il était jaloux de certains de mes clients. Pourtant, c'était lui que j'aimais.

- Et pourquoi ne lui as-tu pas dit ?

- Il ne voulait rien entendre.

Sous la paume de sa main, Sakura sentit le bras de Yumie se raidir.

- Alors tu l'as envoyé promener.

- Non, c'est lui qui a décidé de partir.

Une mince lueur d'espoir jaillit dans les yeux de Yumie.

- Si j'arrivais à lui faire comprendre, moi, reviendrait-il à la maison ?

- C'est impossible, Yumie. Vois-tu, moins il me faisait confiance, moins je l'aimais. Ce que nous éprouvions autrefois l'un pour l'autre n'existe plus.

La petite lueur s'éteignit aussi vite qu'elle était venue, cédant la place à une infinie tristesse. Yumie comprenait enfin que ses parents étaient séparés pour toujours.

- Je n'ai pas très faim, maman. Je monte dans ma chambre.

Longtemps après le départ de Yumie, Sakura resta prostrée sur une chaise, le regard perdu dans le lointain. Elle venait de détruire le faible espoir de Yumie. De quel droit ? Pourtant, sa raison lui criait qu'elle avait bien agi.

Enfin, elle se leva, ramassa les assiettes de spaghettis froids et brûlés, et les jeta dans le vide-ordure. Ses yeux se posèrent sur la lettre de Okushiri. Si Yumie acceptait les choses telles qu'elles étaient, et non comme elle aimerait qu'elles fussent, ses sentiments envers Naruto s'adouciraient. Et si elle écoutait ce que sa mère lui disait à propos de la confiance, elle comprendrait que Takami ne la remplacerait jamais dans son coeur.

Mais Yumie avait besoin de temps. Heureusement, la réunion de Gloss du lendemain soir était annulée et remplacée par une sortie dans le parc de Sendai le samedi après-midi, ou les fillettes devaient lancer leur cerf-volant pour la première fois. Il restait à Yumie trois jours pour se ressaisir avant de revoir Naruto et Takami.

 

 

- Je suis sûre qu'il va pleuvoir, Naruto, dit Sakura, levant un regard inquiet vers les gros nuages gris qui obscurcissaient le ciel.

Dans le salon, au milieu d'un babillage incessant, les Gloss attachaient les derniers rubans de couleur à la queue de leur cerf-volant.

- Mais non, répondit Naruto. Je suis sûr qu'il fera beau.

- Est-ce une promesse ? demanda Sakura, remontant la fermeture éclair de son imperméable.

- Non, une prédiction. Je ne promets que ce que je suis en mesure d'offrir.

Se penchant vers elle, il la dévisagea.

- Avez-vous reçu la brochure sur l'île de Okushiri ?

- Oui, répondit-elle, enfonçant les mains dans ses poches.

- Qu'en pensez-vous ?

- C'est très joli.

Soulevés par le vent, les cheveux de Sakura balayaient son visage, en dissimulant l'expression de Naruto. Dans le baiser qu'ils avaient échangé le samedi soir, il lui avait exprimé tout son désir et l'avait sentie y répondre. La semaine qu'elle venait de passer l'avait-elle frustrée au même point que lui ? Il le souhaitait. Il espérait qu'elle s'était retournée, incapable de trouver le sommeil, dans son lit solitaire, jusqu'à avoir mal de désir pour lui.

- C'est encore plus joli que sur la photo. Je suis allé sur place dimanche et j'ai choisi notre cottage. Il y a une grande cheminée en pierre, les fenêtres donnent sur la mer et il y a un lit ancien à baldaquin. Je n'ai pu m'empêcher de m'y allonger. Il est formidable. Pas trop dur, pas trop mou, juste...

- Naruto, arrêtez !

Sakura virevolta et Naruto aperçut son regard vert foncé, comme chaque fois qu'il faisait naître le désir en elle. S'il la prenait dans ses bras maintenant, répondait à l'invitation de ses yeux, il réussirait à la convaincre de l'accompagner à Okushiri.

- Sakura, ne comptez pas sur le temps pour émousser la passion qui nous dévore.

Comme chaque fois qu'il était près d'elle, il sentit monter en lui un désir impérieux qu'il maîtrisa au prix d'un immense effort. La fraîcheur du vent colorait les joues de Sakura, faisant paraître ses yeux plus lumineux encore et pour ne pas la toucher, il dut croiser les bras.

- Dites oui, Sakura. Je vous en prie.

Elle se pencha imperceptiblement, et il sentit qu'elle allait enfin exprimer son accord, que les mots cheminaient lentement le long de sa gorge. Il plongea ses yeux dans les siens, tendu vers elle à l'extrême. Les lèvres de Sakura s'entrouvrirent et...

- Madame Haruno, nous sommes prêtes, s'écrièrent les petites voix sur le seuil de la maison.

- Mais pourquoi souriez-vous ? enchaîna Takami. Qu'y a-t-il de si drôle ?

- Ton papa, dit Sakura avec un sourire tandis que Naruto étouffait un juron.

 

 

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