Amour ou loyauté

Chapitre 8 : Huitième chapitre

Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:31

Huitième chapitre

 

 

 

 

 

 

- Mon Dieu, s'écria Naruto, se laissant tomber avec Sakura sur le grand lit. Ce que je dois endurer pour ton bonheur !

Sakura était couchée à plat-ventre, le visage enfoui dans ses mains. Sentant qu'elle ne cherchait plus à lui échapper, il desserra légèrement son étreinte.

- Lâchez-moi, Naruto, dit Sakura timidement, la voix étouffée par l'épais couvre-lit.

Naruto ne la retenait pas vraiment prisonnière mais elle aimait qu'il la dominât et il se prêtait avec plaisir à son jeu de soumission. La tenant d'une main, il entreprit de déboutonner sa chemise.

- Naruto, lâchez-moi, répéta-t-elle, aussi doucement que la première fois, mais avec moins de conviction.

Aux aguets, elle l'écoutait parler, le sentait se déshabiller et son coeur battait à tout rompre.

- A votre tour, maintenant.

Il remonta le chandail de Sakura jusqu'à ses épaules et caressa son dos nu du bout des doigts.

- Je veux prendre mon temps, dit-il, ses lèvres effleurant sa peau.

Elle tenta de se redresser pour se soustraire à ses caresses.

- Restez tranquille, Sakura.

Du bout de la langue, il savourait le parfum salé de sa peau, massant ses reins de la paume de sa main, lui arrachant de profonds soupirs.

- Détendez-vous, Sakura. Laissez-moi vous aimer, vous révéler votre corps.

Avec dextérité, il fit glisser son pantalon sur ses hanches, jusqu'à ses chevilles et de la pointe du pied, il la débarrassa de ses chaussures. Elle le sentait peser de tout son poids contre elle, tandis que, du bout des doigts, il traçait des sillons de feu sur sa peau dénudée.

- Je savais que si je réussissais à franchir les murailles que vous érigiez sans cesse devant moi, je trouverais une femme consentante et chaude. Mais je ne me contenterai pas de cette chaleur. Je ferai de vous un volcan. Je vais maintenant vous lâcher, Sakura. Mais surtout, ne bougez pas, je vous en supplie. Je veux vous faire l'amour partout, dit-il la voix rauque de désir. Ne me repoussez pas.

Elle s'abandonna à la douceur des draps, le coeur battant d'anticipation mêlée de peur, totalement à sa merci.

- Naruto, j'ai peur, dit-elle.

- Pourquoi ? demanda-t-il dans un souffle, son désir aiguisé par la pudeur de Sakura.

- Pendant dix ans, il n'y a eu que Sasuke et...

- Prenez les choses comme elles viennent, chuchota-t-il, tandis que ses doigts incendiaires accumulaient peu à peu en elle une tension intolérable. Nous avons tant de choses à apprendre l'un de l'autre, ce que nous aimons, la texture de notre peau, son odeur, son goût... Par exemple, que ressentez-vous quand je vous caresse ici ? demanda-t-il, effleurant la peau tendre à l'intérieur de sa cuisse.

Sakura retint sa respiration.

- Dites-le moi, Sakura.

- Oui, souffla-t-elle, la voix assourdie par l'émotion. Oui !

- Et ceci ? s'enquit-il à nouveau, caressant la chair blanche de ses sains.

Sakura gémit et ses jambes tremblèrent. La respiration saccadée, Naruto continuait à explorer son corps, nourrissant son désir de la volupté qu'il faisait naître en elle. Petit à petit, elle se donnait toute entière à lui, s'autorisait à accepter le plaisir qu'il lui donnait. Ainsi, immobile, comme il lui avait ordonné, Sakura s'abandonnait plus facilement, oubliait qui elle était. Bientôt, plus rien n'eut d'importance que le désir brûlant qui la submergeait et elle appela son nom.

Les sens exacerbés par le cri de Sakura, Naruto la fit sienne, son corps arqué contre le sien, ses doigts griffant son dos. Ensemble, ils gravirent les échelons les conduisant au paroxysme. Sakura eut la sensation qu'une boule de feu éclatait en elle, se transformant en une multitude de soleils courant le long de ses veines.

Pendant un long moment, enfin apaisés, ils restèrent immobiles, lovés l'un contre l'autre.

- Sakura, Sakura, murmura-t-il à son oreille. Quels débuts merveilleux...

Submergée de honte, Sakura ne pouvait articuler un mot ni le regarder en face.

- A quoi penses-tu ? demanda Naruto, la secouant légèrement par les épaules. Pourquoi ne dis-tu rien ? J'aurais juré que ton plaisir était égal au mien, il y a quelques instants.

- Oui, gémit-elle enfin. Je me suis conduite comme une...

- Comme la femme chaude et sensuelle que tu es, finit-il doucement. Retourne-toi et regarde-moi.

- Non, je ne peux pas.

- Je crois comprendre. Sakura Haruno refuse de se reconnaître dans la femme passionnée que je viens de tenir dans mes bras. Elle préfère fermer les yeux et nier l'évidence. Sakura, regarde-moi ! ordonna-t-il, la forçant à rouler sur le dos.

Découvrant son visage tourmenté, il étouffa une exclamation de surprise.

- Tu es incorrigible ! s'exclama-t-il. Je suppose que Sakura Haruno, mère de famille, responsable d'un groupe de Gloss, n'a pas le droit d'aimer un homme qui n'est pas son mari, n'est-ce pas ?

Avec une douceur infinie, il retraça du bout des doigts les traits de son visage. Sakura hocha la tête, désespérée qu'il fût si tendre, si séduisant, sa joue reposant ainsi contre son bras replié, et ses yeux bleus l'étudiant avec intensité.

- C'est presque cela, fit-elle avec un pâle sourire.

- Et pourtant, je t'ai rendue heureuse, n'est-ce pas ?

- Oui.

"" Et je te désire encore, Naruto "", criait Sakura du tréfonds de son être.

- Sakura, ce que nous vivons ensemble ne peut pas te diminuer. Cela ne peut que te grandir, t'embellir. Mais il faut que tu le veuilles.

D'un doigt, il effleura ses lèvres.

- Mon Dieu que tu es belles ainsi, rougissante et les cheveux en désordre, tes lèvres gonflés par mes baisers.

Il se pencha vers elle pour l'embrasser et Sakura ferma aussitôt les paupières.

- Non, ne me cache pas tes yeux, murmura-t-il.

Docile, elle les rouvrit et son regard vert sombre se  noya dans les prunelles océans de Naruto.

- Nous allons refaire l'amour, Sakura, mais cette fois-ci, garde à l'esprit qui je suis et qui tu es. Regarde-moi t'aimer, et regarde comme nous sommes beaux, comme nos gestes sont beaux.

Il glissa son bras musclés sous sa nuque et la souleva tandis que, de sa main libre, il disposait deux oreillers derrière elle. Puis il se recula pour l'admirer. Sakura rougit et agrippa nerveusement un drap dont elle couvrit sa nudité.

- Ferme la lumière, je t'en prie, supplia-t-elle.

- Pas question.

Avec douceur, il dénoua un à un les doigts qui s'accrochaient au drap et le rabattit au pied du lit. Il promena son regard sur son corps magnifique, tandis que sa respiration s'accélérait. D'abord avec tendresse, puis avec une passion croissante, il emprisonna entre ses lèvres la pointe d'une de ses seins, aspirant entièrement son auréole brune. Subjuguée, Sakura le regardait et, comme malgré elle, ses mains caressèrent convulsivement la chevelure blonde de son amant. Des vagues de volupté la parcouraient toute entière, se concentrant dans le nid palpitant de son ventre. A l'écoute de sa moindre réaction, Naruto appuya la paume de ses mains sur le triangle gonflé de désir.

Un cri s'échappa des lèvres entrouvertes de la jeune femme et elle ferma les yeux, cambrant son corps contre celui de Naruto.

- Sakura ! Regarde-toi, regarde-moi !

Ses doigts pénétrèrent sa chair, tandis que ses yeux restaient intensément fixés sur son visage. Puis, retardant sans cesse l'assouvissement de leur passion, il retira sa main et sa bouche insatiable reprit sa promenade le long des courbes gracieuses du corps de Sakura. S'attardant un instant sur la plante sensible de ses pieds, il remonta progressivement le long de ses chevilles, de ses mollets, fôlatrant un instant sur la peau crémeuse et tiède de ses cuisses, jusqu'au coeur de son être, donnant inlassablement, jusqu'à ce que Sakura crût se briser en mille éclats.

- Naruto, supplia-t-elle, ramenant brutalement sa tête contre sa poitrine soulevée de sanglots, haletante, réclamant de tout son être l'apaisement de ses sens exacerbés.

- Oui, Sakura, dit-il dans un souffle. Dis mon nom. Je veux que tu saches qui te fait l'amour. Dis-le, Sakura.

Elle plongea son regard égaré dans celui de Naruto, ses mains aggripant ses hanches de toutes ses forces.

- Naruto ! hurla-t-elle, enfonçant ses ongles dans sa chair, son corps arqué contre le sien. Naruto... Naruto... Naruto...

Ce nom, chanté comme une litanie au rythme des mouvements de Naruto, de plus en plus profonds, de plus en plus forts, s'étrangla dans sa gorge et se transforma en une plainte modulée qui ne sembla jamais vouloir mourir. Au même moment, avec un cri sauvage, le corps de Naruto se raidit en elle, et ils accueillirent l'extase qui inonda leurs corps presque comme une délivrance.

Emergeant peu à peu de la torpeur de leurs sens rassasiés, ils se sourirent. Comme Sakura était reconnaissante envers Naruto. Leur acte d'amour avait été si beau. Rien d'aussi merveilleux ne pouvait être mal. Du bout de la langue, elle lécha l'épaule de Naruto qui frissonna à ce contact et roula sur le côté.

- Oh, Naruto, dit Sakura un sanglot dans la voix.

- Tu pleures ? dit-il doucement, écartant de son front les mèches collées par la sueur.

- De bonheur, répondit-elle, la voix tremblante. Tu avais raison, Naruto. C'est merveilleux et je... je te remercie.

- Ma Sakura. Tu as accepté de venir ici avec moi malgré tout ce qui te retenait et tu as supporté avec patience l'insistance de mon désir.

- Parfois ton attitude était un peu... pesante, j'avoue, le gronda-t-elle amoureusement, se rappelant avec un léger frisson ses allusions continuelles à ce week-end.

- Je n'ai plus besoin de me conduire de la sorte, maintenant.

- Pourquoi ? demanda-t-elle, presque déçue.

Naruto éclata de rire, la hissant sur lui.

- Je te soupçonne de beaucoup apprécier mes manières viriles.

Embarrassée, Sakura baissa un instant la tête, et ses cheveux frôlèrent le visage de Naruto.

- Tu sais, les hommes aussi aiment être dominés, parfois, ajouta-t-il.

Derrière son sourire, elle devinait un message, une supplique muette. Jusqu'à présent, il avait pris toutes les initiatives et attendait d'elle le même traitement en retour.

 

 

Un roulement de tonnerre, suivi du martèlement régulier de la pluie sur le toit déchira le silence de l'aube.

- Il pleut, murmura Sakura, se blotissant contre Naruto dans la lumière grise du matin.

- Tant mieux, dit-il avec un sourire malicieux. Maintenant, nous avons de bonnes raisons pour ne pas quitter ce lit.

- Naruto ! s'exclama Sakura, feignant l'indignation. Dans ce cas, ce n'était pas la peine de venir jusqu'à Okushiri ! Nous aurions pu louer une chambre dans n'importe quel hôtel de Konoha.

- J'y ai pensé, confessa-t-il, mais j'étais sûr qu'il te fallait cette petite touche romantique pour te convaincre.

- Je te soupçonne d'avoir consulté la météo avant d'arrêter la date de ce week-end, plaisanta Sakura.

- Tu ne crois pas si bien dire, dit-il, riant de plus belle. Et demain, il y a de fortes chances pour qu'il pleuve aussi.

Sakura se dressa sur son séant, inconsciente de sa nudité.

- Tu es belle, Sakura, murmura-t-il, ses yeux s'attardant sur la chair ferme de sa poitrine.

- Moi, j'aurais sans doute refusé de te suivre dans une chambre d'hôtel, mais je suis sûre qu'une autre...

- Tu oublies ce que je t'ai dit. Tu es la première femme depuis Ino avec laquelle j'aie envie de me réveiller le matin. C'est toi que je veux et si, pour toi, l'île de Okushiri était un appât nécessaire, tant mieux. Personnellement, je suis heureux n'importe ou avec toi, aussi bien dans un palace que dans une cabane de planches.

Dans ses yeux, elle lisait une infinie tendresse et... de la douleur.

- Naruto, je suis désolée, murmura-t-elle. Je gâche toujours tout. J'analyse trop, je me laisse envahir par des arrières-pensées...

- Sasuke émettait constamment des jugements, n'est-ce pas ?

Sakura le regarda pétrifiée.

- Oui, finit-elle par répondre.

- Et ses jugements les plus sévères t'étaient destinés.

Son regard était indéchiffrable. Voulait-il vraiment savoir ?

- N'en parlons plus, Naruto, dit-elle, détournant les yeux.

- Ecoute, Sakura, lorsque je t'écoute et te regarde agir, j'ai envie d'étrangler cet homme. J'ai besoin de te comprendre un peu mieux. Pourquoi est-il parti ?

- Comment sais-tu que c'est lui qui m'a quittée ?

- Sendai est une petite ville, répondit-il avec un sourire.

La pensée de ce que Sasuke avait pu raconter à ses amis et ses voisins la faisait frémir. Sa réputation était sans doute perdue à jamais. Elle soupira profondément.

- Sasuke me soupçonnait de le tromper avec mes clients. Sa jalousie infestait nos relations.

- Te défendais-tu de ses accusations ?

- Oui, souffla-t-elle, ses yeux s'emplissant de larmes. J'ai tout essayé pour le convaincre de mon innocence mais il ne voulait rien entendre. J'ai fini par ne plus porter que de vieux jeans rapiécés et...

Elle s'arrêta, incapable de continuer.

- Quel imbécile ! s'écria Naruto entre ses dents.

Sakura essayait de contrôler l'émotion qui la secouait de sanglots.

- Peut-être étais-je provocante... sans m'en rendre compte. Il exigeait que j'abandonne mon commerce ! Je ne voulais pas. Pas même pour Yumie. J'avais créé ce salon de coiffure de mes propres mains et...

Sa voix s'étrangla dans sa gorge et elle se dissimula le visage dans les mains. Naruto s'élança vers elle et l'entoura de ses bras, la berçant comme une enfant contre sa poitrine.

- Tu as pris une bonne décision, Sakura. Calme-toi. Tout ira bien.

La serrant contre lui, il semblait absorber l'immensité de son chagrin, embrassant doucement ses cheveux, ses yeux, ses joues ruisselantes de larmes. Enfin, il savait. Sasuke avait miné en Sakura toute confiance en elle, et maintenant, sa propre féminité lui faisait peur. Et c'est ainsi qu'elle n'avait consenti à faire l'amour avec Naruto que presque forcée, se déchargeant de toute responsabilité. Serait-elle capable de venir à lui guidée par son propre désir ?

Naruto se connaissait suffisamment bien pour savoir qu'il avait besoin de plus que la traditionnelle domination de la femme dans les jeux érotiques. Il voulait une partenaire qui sache demander, qui n'ait pas peur de prendre l'initiative de leurs ébats amoureux. Sakura en était-elle capable ou la jalousie de son mari avait-elle à jamais éffacé cette capacité en elle ?

Petit à petit, Sakura se calmait, et bientôt, seul le martèlement de la pluie vint troubler leur tête-à-tête. Sans un mot, elle se leva et gagna la salle de bains. Lorsqu'elle revint dans la chambre, nue, le nez rougi par les pleurs, vulnérable, Naruto était appuyé contre la tête du grand lit à baldaquin, un drap négligemment passé sur son corps. Il avait décidé d'attendre passivement la suite des évenements. Elle savait qu'il la désirait. C'était à elle de faire le premier pas.

Lentement, elle s'approcha du lit, d'un pas incertain.

- Merci de m'avoir aidée à te parler, déclara-t-elle, prenant une longue inspiration.

A la vue de ses seins se soulevant au rythme de sa respiration, Naruto sentit renaître en lui le désir. Mais il resta immobile.

- Tu en avais besoin.

- Oui, dit-elle, haussant les épaules et Naruto dut serrer les poings pour ne pas la toucher.

- Que penses-tu de notre relation ? demanda-t-il à brûle-pourpoint.

Un sourire illumina le visage de la jeune femme et un rayon de soleil sembla illuminer la pièce.

- C'est pour moi quelque chose de nouveau et de merveilleux. Je n'ai jamais partagé autant de joies avec un homme. Tu m'as tant donné en si peu de temps.

Elle s'arrêta, attendant qu'il la prît par la main et l'attirât contre lui. Mais, au prix d'un suprême effort, Naruto n'en fit rien. Elle le contempla, interloquée, cherchant la clé de son attitude. Enfin, alors que la détermination de Naruto fondait de minute en minute, elle comprit en un éclair à quelle épreuve Naruto avait décidé de la soumettre.

Elle se glissa à côté de lui et, lentement, approcha sa bouche de son oreille et la mordilla doucement, tandis que ses mains parcouraient en gestes concentriques son torse musclé. Naruto frémissait au contact de ses doigts et elle sentait contre elle le désir violent qu'elle suscitait en lui, s'émerveillant de son pouvoir insoupçonné de séduction. Ses caresses redoublèrent de sensualité tandis qu'elle se rapprochait toujours plus de lui, sans jamais céder à l'appel brûlant de ses yeux. Devinant ses souhaits les plus secrets, allant au-devant de ses exigeances les plus folles, elle amenait progressivement Naruto toujours plus loin sur le chemin de la volupté et bientôt, incapable de se maîtriser plus longtemps, il l'attira avec force conre lui.

- Patience, Naruto, murmura-t-elle. Nous avons toute la journée devant nous.

- Sakura, tu me rends fou, gémit-il, relâchant son étreinte.

Sakura plongea ses yeux rieurs dans les siens. Ses mains le préparaient à la douce torture de sa bouche explorant son corps, attisant toujours plus sa faim. Elle continua ainsi jusqu'à ce que la tension qu'elle créait en lui devint intolérable. Alors seulement, elle l'accueillit en elle, lui arrachant des cris de plaisir.

 

 

 

 

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