Aura du temps - T2 : Un lien particulier

Chapitre 14 : Chapitre 13 : La douleur enfouie.

8214 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:58

Réponse au com :

Pokemania : Merci pour ton commentaire, ça fait plaisir de te revoir :D

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Chapitre 13 : La douleur enfouie.

 

Musique d'ambiance (à écouter en lisant) : « Dark Fantasy Music   The Essence »

https://www.youtube.com/watch?v=yUn7Fl7Wzvg

(Copier coller le lien)

 

— Luyo !!! cria Shyn en courant vers le Lucario en agitant les bras.

Le Pokémon regarda la jeune femme d’un air ahuri jusqu’à ce qu’elle arrive devant lui.

— Bon sang... ça va ? Elle t’avait envoyé où ? demanda Shyn en soufflant, tout en observant l’expression désabusée du Pokémon.

Luyo comprit qu’il s’agissait de la vraie Shyn et hésita quelques secondes avant de répondre :

— Nu... Nulle part, balbutia-t-il, d’une voix mal à l’aise en jetant un coup d’œil autour de lui.

— Ha bon ? fit la jeune femme en se redressant, l’air un peu surprit.

Mais elle n’eut rien le temps d’ajouter, car ils se mirent tous les deux à briller très légèrement, et furent re-téléporter dans l’arène, là où ils avaient disparu.

Shyn jeta un regard perplexe autour d’elle et le posa sur Morgane, qui était debout à côté d’eux et les regardait en souriant.

— Je vous remercie d’avoir joué. C’était très distrayant, répondit la championne d’un air tranquille, comme si tout était normal.

Shyn la regarda quelques secondes avant de répondre. Son expression était moins froide et calculatrice qu’avant et son sourire semblait sincère cette fois.

— Vous vouliez seulement jouer à Chacripan ? questionna la jeune femme d’un air un peu perdu en se tournant complètement vers elle.

— Je voulais vous tester, et vous permettre de mieux comprendre... certaines choses..., expliqua Morgane d’une voix tranquille.

Tout en parlant, la championne tourna discrètement son regard vers Luyo, qui la regarda également en sentant que ses mots lui étaient adressés et fronça légèrement les sourcils, semblant inquiet.

Shyn par contre ne vit rien, arborant une expression perplexe.

— Comprendre certaines choses ? À par le fait que jouer à Chacripan dans une ville de poupées est assez flippant, je ne vois pas ce que j’ai pu apprendre..., marmonna Shyn d’un air circonspect.

— Héhéhé. Vous comprendrez en temps voulu..., répondit Morgane d’une voix mystérieuse, à laquelle la jeune femme rétorqua par un sourcil levé.

— Si vous le dites..., marmonna finalement Shyn d’une voix lasse, avant de jeter un coup d’œil au Lucario qui fixait la championne d’un air tendu. La jeune femme le remarqua, mais ne dit rien et fronça juste les sourcils.

 

Shyn et Luyo repartirent ensuite, laissant Morgane retourner s’asseoir sur son trône au fond de la pièce pendant que Shyn allait récupérer ses évolitions qui attendaient toujours derrière la porte.

Une fois la grande porte refermée, le Pokémon jaune de la ruelle apparut à côté de la championne et la regarda d’un air intrigué. Il s’agissait du Pokémon principal de Morgane, un Alakazam.

— « Je croyais que tu voulais jouer avec eux… », parla le Pokémon par télépathie directement dans la tête de la jeune femme.

Celle-ci lui jeta un regard amusé sans bouder, avant d’afficher un petit sourire en coin.

— C’est ce que j’ai fait..., rétorqua la championne à haute voix d’un air serein.

L’ Alakazam ne parut pas vraiment comprendre, affichant une expression un peu perdue.

— « Tu as seulement envoyé le Pokémon voir des souvenirs cachés de la jeune femme… »

— Exactement..., rajouta Morgane tranquillement en agrandissant son sourire.

Mais leur discussion fut brutalement coupée par l’ouverture de la porte par laquelle venaient de sortir Shyn et Luyo.

Une femme brune aux longs cheveux épais habillée d’une robe jaune clair rentra ensuite dans la pièce, arborant un air doux.

— Morgane, ma chérie. Si tu as fini tes matchs, tu peux rentrer à la maison, nous aimerions aller faire des courses tous ensemble avec ton père ! fit la femme d’une voix tranquille en fixant son regard sur la championne.

Celle-ci réajusta son sourire avant d’opiner sobrement de la tête.

— Oui, j’arrive tout de suite maman, répondit Morgane tranquillement alors qu’un Pokémon violet volant passait à côté de la jeune femme à la porte pour se diriger droit vers la championne.

Celui-ci semblait d’ailleurs assez étrange, ne possédant pas de corps à proprement parler, plus une tête et deux mains faites de gaz qui flottaient dans les airs : un Spectrum.

Le Pokémon gazeux afficha un grand sourire niais et se mit rapidement à rigoler en s’approchant de Morgane, avant de faire apparaître ce qui ressemblait à un ballon rempli d’eau, et le jeta en direction de la championne en rigolant.

Mais celle-ci sembla venir voir le coup, et évita le ballon en se décalant, permettant à celui-ci d’exploser au visage de son Alakazam qui n’avait apparemment pas prévu de bouger.

Le Pokémon psy arbora alors un air foncièrement agacé et lança un regard noir vers le Spectrum qui riait de sa blague en tapant joyeusement dans ses mains. Rapidement suivi par Morgane, qui sembla trouver la blague très drôle et se mit elle aussi à rire joyeusement, son visage perdant toute trace de sérieux tandis que la femme toujours à la porte arborait un petit air amusé.

 

Une fois dehors, Shyn ne traîna pas en ville et alla directement au centre Pokémon faire le plein d’objets et de nourritures Pokémon qui lui manquaient, car elle avait oublié de s’en occuper le matin.

Les évolitions étaient, elles, ravies de pouvoir enfin se dégourdir les pattes après être restées assises, mais Luyo, lui, semblait dubitatif, arborant un air fermé et légèrement triste.

Pendant que Shyn payait, Shorty essaya de parler au Lucario, mais celui-ci l’ignora superbement, l’air de ne pas l’avoir entendu, son regard vide fixé devant lui.

Il fait la tête ? murmura le Noctali à sa sœur dans le dos du Lucario en suivant la jeune femme hors du centre Pokémon.

Celle-ci jeta un regard rapide à Luyo et fit une moue mitigée.

Je ne sais pas... mais... j’ai plus l’impression que quelque chose le tracasse..., répondit la Mentali à voix basse d’un air peu convaincu.

Malgré son regard absent, le Lucario les entendit murmurer dans son dos et fit une grimace. Quelque chose le tracassait, oui. Il n’avait pas dit à Shyn pour les souvenirs qu’il avait vu et n’arrivait pas à savoir si ce serait une bonne idée qu’il lui en parle.

Mais surtout, il était agacé et mal à l’aise de ne pas avoir eu le temps de voir ce qui se cachait derrière la dernière porte. C’était probablement quelque chose de très douloureux pour la jeune femme vue l’état de la porte et ce qu’il en avait résulté, comme le sang, les cris et les pleurs, et il se demandait si ce n’était finalement pas une bonne chose qu’il n’est pas eut le temps de le voir.

Mais d’un autre côté, cela attirait sa curiosité et l’agaçait. Il avait bien compris par le regard insistant de Morgane sur lui avant de partir que c’était bien elle qui l’avait envoyé là-bas et lui avait ouvert ces portes sur les souvenirs de Shyn, et ce n’était sûrement pas anodin.

« J’ai le sentiment... qu’elle voulait me faire passer un message… » pensa Luyo en marchant d’un pas lent derrière la jeune femme dans la rue. Milliu et Shorty l’avaient dépassé et trottinaient à côté de Shyn d’un air ravi, laissant le Lucario à ses réflexions.

Shyn, elle, ne semblait pas avoir remarqué l’expression soucieuse du Pokémon, regardant sa carte pour trouver la route de la prochaine ville.

Luyo releva un peu la tête et regarda le dos de la jeune femme.

« Quelle douleur peut-il y avoir tout au fond de toi... Shyn… » pensa-t-il d’un air sombre.

 

Un peu plus tard dans la journée, la jeune femme et les Pokémon firent une pause-déjeuner dans une petite clairière à côté d’une grande rivière.

Le temps était clair et l’air était doux, mais Luyo était toujours aussi silencieux et renfermé quand Shyn lui jeta un regard en coin pendant le repas, l’air un peu inquiet.

Une fois fini, la jeune femme attendit que les évolitions s’éloignent un peu pour s’approcher du Lucario, s’asseyant à côté de lui sur l’herbe alors que le Pokémon regardait la rivière au loin d’un air vide.

Shyn lui jeta un regard en biais en mâchonnant un bout de chocolat qu’elle avait sorti de sa poche.

— Ça va Luyo ? Depuis qu’on a quitté Safrania tu n’as pas dit un mot et tu sembles... soucieux..., fit la jeune femme d’un air tranquille, attirant le regard flou du Pokémon vers elle.

— Tout va bien..., murmura le Lucario d’une voix éteinte, avant de retourner son regard vers l’horizon.

La jeune femme le regarda quelques secondes, le temps de finir son chocolat, l’air peu convaincu.

— ... Non ça va pas... Tu ne veux pas m’en parler ? reprit-elle d’une voix douce en le regardant de côté.

Luyo ne répondit rien, se contentant d’émettre un grognement sourd. Shyn fronça les sourcils, semblant soucieuse à son tour.

— … C’est Cameran qui te manque ? Tu as le mal du pays ? demanda-t-elle d’un air un peu tendu, comme si elle n’avait pas envie de connaître la réponse.

— Non... ça n’a rien à voir..., souffla le Lucario d’une voix lasse sans la regarder.

Le visage de la jeune femme se tendit encore plus et Shyn fit une grimace avant de sortir une cigarette de sa poche et la porta à ses lèvres.

— Shyn... Quand j’ai été téléporté à l’arène... Je... j’ai vu des choses..., commença alors Luyo d’une voix hésitante après quelques secondes de silence, toujours sans la regarder.

La jeune femme stoppa son mouvement et retourna son regard sur le profil du Lucario, l’air un peu perplexe.

— Quel genre de choses ?

Luyo fit une grimace et poussa un soupir en jetant un regard angoissé vers Shyn qui l’observait.

— Je me suis retrouvé dans une salle vide, avec trois portes. Chacune donnait... sur un souvenir..., expliqua le Lucario d’une voix éteinte.

— Des souvenirs à toi ? questionna la jeune femme d’un air intrigué.

Le Pokémon grimaça de nouveau et se tourna à moitié vers Shyn, le regard très gêné.

— ... Non... les tiens...

Shyn écarquilla légèrement les yeux, sans pour autant changer d’expression, et regarda le Lucario d’un air un peu inquiet.

— ... Tu... Tu en es sûr...? fit-elle d’une voix basse et hésitante.

Luyo hocha la tête.

— Oui... Je t’ai vu dedans... plus jeune..., murmura-t-il en regardant à moitié le sol.

La jeune femme jeta des regards frénétiques sur le côté, comme si elle réfléchissait en accéléré.

— C’était quoi, comme souvenir ? demanda-t-elle d’un air qui se voulait indifférent, mais d’où une pointe d’angoisse était palpable.

— Chacune... Chaque porte avait un nom..., reprit le Lucario d’une voix sourde et posée.

— Quel nom... ? questionna Shyn d’un air dur.

Et Luyo dut le sentir, car il lui jeta un rapide regard gêné, avant de voir son expression fermée et un peu inquiète, et ne répondit finalement pas, détournant le regard.

— Luyo ! Qu’est-ce que tu as vu ?! répéta la jeune femme plus fort en se penchant un peu en avant pour tenter de capter le regard fuyant du Pokémon. La peur transparaissait dans sa voix et le Lucario fit une nouvelle grimace apeurée, puis répondit d’une voix sourde en fermant les yeux.

— ... Rejet.... Maladie... et.... Douleur..., énuméra Luyo lentement, faisant s’écarquiller les yeux de Shyn un peu plus à chaque mot.

La jeune femme ne répondit rien, l’air désappointé et inquiet et retourna s’asseoir à sa place, regardant le vide devant elle d’un regard anxieux.

— J’ai vu... ce qu’il y avait derrière les deux premières... Je n’ai pas eu le temps de voir ce qu’il y avait derrière... la douleur..., continua le Pokémon en rouvrant les yeux, avant de se tourner vers Shyn et de la regarder d’un air effrayé, Mais j’ai peur, de ce que j’aurais pu y voir derrière...

La jeune femme ne répondit rien. Cette fois, c’était elle qui évitait son regard et regardait obstinément le sol devant elle, sa cigarette entre les doigts.

Le Lucario attendit quelques secondes, mais devant le silence limpide de Shyn, il souffla légèrement avant de regarder de côté et de reprendre d’une voix angoissée :

— La porte... elle saignait.. Et j’ai entendu... des cris, et des pleurs de femme, et d’enfant...

— Tu n’as rien vu de ce qu’il y avait derrière ??? demanda alors Shyn d’une voix rapide et froide sans le regarder, limite brutale, comme si elle était en colère contre le Lucario.

Luyo haussa les sourcils à sa question agressive et se renferma un peu.

— Non. J’ai été téléporté avant, répondit-il sobrement.

— ... Tant mieux..., murmura la jeune femme. Sa voix semblait lointaine alors qu’elle baissait la tête pour cacher son regard sous la visière de son bonnet.

— Je sais que ça ne me regarde pas, mais... Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il y avait derrière..., rajouta le Pokémon en regardant Shyn de côté.

Mais le visage de la jeune femme était à moitié caché sous son bonnet, et il ne vit que ses lèvres bouger faiblement pour lui répondre.

— Je crois qu’il vaut mieux que tu l’ignores... sans vouloir te blesser...

Luyo prit un air contrarié et triste.

— J’ai surtout le sentiment que c’est toi que cela blesse..., rajouta-t-il d’un air coupable.

— ... Tu as raison...

 

Quelques minutes passèrent où personne ne parla. Shyn regardant le vide sous sa visière, tandis que le Lucario ruminait ses pensées. Il voyait bien que la jeune femme n’avait pas envie de parler de ce qu’il y avait derrière les portes, mais la curiosité et la gêne étaient trop grandes en lui. Il se tourna donc de nouveau vers Shyn pour la regarder de côté, l’air plus ferme qu’avant.

— Shyn... derrière le rejet, j’ai vu quand ces enfants se sont moqués de toi et ton traité... de monstre..., commença-t-il d’une voix un peu plus directe qu’il aurait souhaitée. Mais cela ne sembla pas plus que ça déranger la jeune femme, qui répondit dans un murmure égal :

— Ce n’était que des enfants...

— Mais ça t’a blessé... j’ai vu la douleur sur ton visage... Tu étais si petite... Pourquoi avoir été si méchant avec toi ? reprit Luyo d’un air accablé comme s’il ne comprenait pas.

Shyn poussa un léger soupir, toujours sans le regarder.

— Les enfants humains sont souvent cruels entre eux... Et les adultes aussi parfois... Pourquoi crois-tu que j’ai passé ma vie à cacher mes pouvoirs et mes ailes sous un bonnet ou une capuche ? demanda-t-elle d’une voix fade dans une question sans réponse.

Le Lucario ne répondit rien, semblant assimiler ce que la jeune femme venait de dire.

— Certains humains ont peur de ce qui est différent... alors ils le rejettent... J’étais différent d’eux, je n’obéissais pas aux règles, et j’ai été puni pour ça... C’est comme ça..., continua Shyn sur le même ton las et mélancolique.

— Shyn...

— C’est assez drôle en y pensant..., reprit la jeune femme d’une voix un peu plus haute après quelques secondes de silence, Car à l’inverse, un Pokémon différent, que ce soit pour sa couleur, sa taille, son langage, sera tout de suite vu comme quelque chose de rare et de précieux..., fit-elle en pointant rapidement Luyo du menton, avant de rabaisser la tête et de baisser la voix, Alors qu’un humain différent... sera traité de monstre, de difforme, de paria.. parce qu’il ne rentre pas dans le moule... Oui... les humains sont cruels, et particulièrement entre eux...

Le Lucario la regarda sans rien dire. Le ton de sa voix ne permettait pas de saisir si elle était en colère ou juste déçus par ce qu’elle disait.

Le Pokémon prit ensuite un air légèrement triste alors que Shyn se mettait à chantonner ce qui ressemblait à une chanson :

 

~ Je suis humain, et je mesure, toute l’horreur, de ma nature… ~

 

Cela avait presque l’air de l’amuser et Luyo préféra changer de sujet en sentant la gêne l’envahir.

— Shyn... Dans l’autre souvenir..., fit-il d’une voix forte pour passer par-dessus les murmures de la jeune femme, qui s’arrêta en l’entendant, gardant la bouche entr’ouverte, avant de murmurer :

— ... La maladie, oui...

— Je t’ai vu... Plus jeune, couché dans un lit, l’air malade et fatigué. Et ses deux humains qui te parlaient de ta maladie... et toi... Tu t’en moquais..., continua le Lucario d’une voix légèrement frustrée, comme s’il se retenait de s’énerver.

— ... Je ne m’en moquais pas..., répondit Shyn d’un air égal, le regard toujours caché sous sa visière.

— Tu m’as menti... Tu m’avais dit que ce n’était pas grave ! pesta alors Luyo d’une voix amère en tentant de capter le regard de la jeune femme.

Mais celle-ci ne daigna pas tourner la tête vers lui, regardant le bout de ses pieds.

— Je t’ai entendu, Shyn, et j’ai entendu les deux humains en blanc... Tu as dit... Tu as dit que ton traitement te provoquait des crises cardiaques..., murmura le Pokémon d’une voix faible et douloureuse.

Le regard baissé, Shyn fit une grimace, avant de prononcer un “ Ha ” mal à l’aise.

Luyo continua à la fixer quelques secondes, attendant une réponse que la jeune femme semblait avoir du mal à lui donner.

— Pourquoi m’avoir menti ? Pourquoi tu ne me la pas dis ? Tu ne me fais pas confiance ? demanda le Lucario d’une voix irritée et légèrement blessée.

— Bien sûr que si. Mais... je ne voulais pas que tu t’inquiètes..., grinça Shyn d’une voix basse et gênée sans oser regarder le Pokémon.

— Shyn, je sais ce que c’est une crise cardiaque... c’est quand le cœur s’arrête... et que la personne meurt..., reprit Luyo douloureusement.

La jeune femme se redressa de quelques centimètres en soufflant.

— Mes crises se sont stabilisées Luyo... À cette époque, mon traitement pour mes crises n’était pas défini... à vrai dire, je n’en avais même pas... Donc je faisais souvent des crises cardiaques et j’allais souvent à l’hôpital, d’où mon dédain dans le souvenir que tu as vu, sûrement... Mais on m’a trouvé un traitement ensuite avec le système de la seringue quand je fais une crise, et depuis je n’ai plus de fait de crises cardiaques..., expliqua Shyn d’une voix douce, mais légèrement tendue, toujours sans regarder le Pokémon qui semblait un peu renfrogné.

Luyo poussa un grognement agacé.

— Donc tu peux toujours en faire... Si tu n’arrives pas à utiliser la seringue à temps, tu peux mourir..., murmura le Lucario d’une voix dure en grimaçant de douleur.

Shyn fit une grimace sous son bonnet et poussa un nouveau soupir.

— Mon traitement est stable Luyo. Arrête de penser aux pires choses qui puissent arriver..., marmonna la jeune femme d’un air agacé en se renfrognant elle aussi. De toute évidence, l’inquiétude du Pokémon qui lui rappelait ses faiblesses ne lui plaisait pas beaucoup.

— Ce qui m’inquiète surtout , c’est de savoir que tu puisses aussi facilement passer au-dessus de quelque chose d’aussi grave, renchérit Luyo d’une voix plus dure. La colère et l’amertume commençaient à se ressentir dans le timbre de sa voix.

— Ce n’est pas aussi grave que ça..., rajouta la jeune femme d’un air las, fatigué par la conversation.

Le Lucario fronça les sourcils en fusillant Shyn du regard, l’air maintenant en colère.

— Pas aussi grave ??? Shyn !!! Tu risques de mourir dans ..., commença Luyo d’une voix forte, avant de se stopper en fronçant les sourcils, fixant la jeune femme d’un regard vide.

— Dans quoi ? questionna Shyn, toujours sans le regarder.

Le Lucario se renfrogna légèrement, semblant fouiller dans ses pensées avant de refixer la jeune femme d’un air sérieux.

— Quel âge as-tu ? demanda le Pokémon.

 

— 25 ans. Pourquoi ? questionna Shyn, semblant assez perplexe devant sa question.

Luyo ne lui répondit pas tout de suite, semblant compter dans sa tête avant de re-froncer les sourcils, l’air de nouveau en colère.

— Dix ans ! Tu vas mourir dans dix ans !!! reprit le Lucario d’une voix plus forte en fixant la jeune femme d’un regard alarmé.

— Qui t’a dit ça ? grinça Shyn en tournant légèrement la tête vers lui sous sa visière, fronçant elle aussi les sourcils.

— Je l’ai vu dans ton souvenir ! L’homme à la blouse blanche l’a dit à sa collègue : “ Il ne lui reste qu’une vingtaine d’années à vivre ”. Tu avais 15 ans dans ce souvenir, donc si tu as 25 ans aujourd’hui, il te reste dix ans à vivre..., énonça Luyo d’une voix tendue.

Shyn poussa un long soupir et retourna son regard vers le sol.

— À vivre avec mon cœur actuel, Luyo... Pas à vivre tout court.., murmura-t-elle d’une voix fatiguée.

— Je ne vois pas la différence..., rétorqua le Pokémon d’un air buté.

— La différence, c’est que quand mon cœur ne sera plus capable de faire son boulot, alors on m’en transplantera un autre... Cela ne veut pas forcément dire que je vais mourir..., expliqua la jeune femme d’une voix apathique.

Le Lucario la regarda quelques secondes avant de répondre, le visage renfrogné.

— ... Tu parles de tout ça avec un tel... dédain.., cracha-t-il d’une voix amère devant l’attitude si indifférente de Shyn à sa propre maladie.

— ...

La jeune femme ne répondit rien, se contentant de jouer avec sa cigarette entre ses doigts, arborant un air douloureux sous sa visière.

— Je l’ai vu Shyn... Dans le souvenir... j’ai vu ton regard dans ce lit... Tu avais l’air si triste... Ton regard était vide..., murmura Luyo d’une voix éteinte. La colère était partie pour faire place à de la tristesse et de l’accablement.

— Il ne l’est plus aujourd’hui..., répondit la jeune femme d’une voix impassible.

— Mais il l’a été..., rétorqua le Pokémon comme une évidence.

Shyn haussa les épaules sans le regarder, l’air de s’en moquer en continuant de jouer avec sa cigarette.

— Tu étais malheureuse..., reprit le Lucario d’une voix lourde et rauque en regardant les mains de la jeune femme. Shyn stoppa son mouvement à ses mots, son regard vide se figea sous sa visière.

— Je crois... que c’est ça que Morgane voulait me montrer..., continua Luyo sur le même air sombre, Elle voulait que je voie… comment tu es réellement à l’intérieur...

La jeune femme ouvrit de grands yeux horrifiés aux paroles du Pokémon et releva brutalement la tête, tellement rapidement que Luyo la regarda d’un air effaré, avant de prendre un air déconcerté devant le visage de Shyn qui le fixait d’un regard horrifié et douloureux.

Le Lucario comprit alors qu’il avait vu juste, mais réalisa également en voyant l’expression miséreuse de la jeune femme qu’il venait de la blesser par ses mots.

Il ouvrit la bouche, l’air hésitant et inquiet, mais Shyn fit une grimace douloureuse en plissant les yeux, le regard brillant et humide.

— J’étais seule... Luyo. Sans famille, sans réel ami, avec une maladie qui pouvait me tuer n’importe quand et des pouvoirs que je devais cacher et apprendre à contrôler toute seule, gémit Shyn d’une voix déchirée sous le regard consterné et apeuré du Lucario qui était figé sur place devant la douleur évidente de la jeune femme, Et le seul ami que j’ai eu à cette époque est mort quand j’avais 6 ans. Alors, dis-moi pourquoi et comment j’aurais pu être heureuse ??? cracha Shyn d’une voix haineuse et triste, avant de se lever rapidement et de partir vers la rivière sans se retourner.

Luyo la regarda s’éloigner, l’air totalement désabusé. Il ressentait légèrement la tristesse de la jeune femme et se sentait maintenant coupable de lui avoir dit tout ça, et lui avoir rappelé des choses qu’elle n’avait de toute évidence pas envie de se rappeler.

Son regard s’affaissa un peu alors que son visage prenait à son tour un air triste, ses oreilles tombant sur le côté, remarquant à peine qu’en partant, Shyn avait laissé tomber sa cigarette dans l’herbe.

 

Au bord de l’eau, la jeune femme s’assit et retira son bonnet, sa veste, ses chaussures et ses bas noirs, avant de tremper ses pieds nus dans l’eau fraîche, le visage humide à cause des larmes qui coulaient toutes seules.

Elle regarda la surface de l’eau quelques minutes, les yeux rougis et le nez reniflant alors que ses lèvres se tordaient dans des rictus de tristesse.

Elle savait très bien que Luyo avait raison, et c’est bien pour ça qu’elle se retrouvait là maintenant, à pleurer en silence au bord de l’eau, regardant d’un air vague des Hypotrempe qui vivaient leur vie à quelques centimètres sous ses pieds.

— Des portes... Moi qui pensais les avoir bien cachées... Heureusement qu’il n’a pas vu ce qu’il y a derrière la dernière..., murmura-t-elle d’une voix fatiguée en reniflant.

 

Luyo ne bougea pas pendant plusieurs minutes, recasant sa conversation avec Shyn, l’air désappointé et songeur. La jeune femme resta elle aussi assise à sa place, et le Lucario fixa les ailes sur sa tête au loin qui volaient au gré du vent avec quelques-unes de ses mèches de cheveux.

Shyn ne lui avait pas semblé porter autant de fardeaux, et il se rendait maintenant compte qu’il ignorait encore beaucoup de choses sur elle et les mystères qui l’entouraient.

Il fit une grimace. Cela lui serait le cœur de savoir qu’elle avait éprouvé autant de choses douloureuses et de ne rien pouvoir faire pour elle. Il aurait aimé qu’elle lui en parle d’elle-même, mais elle ne semblait, de toute évidence, pas disposée à le faire, et il ne se voyait pas l’obliger à parler de toute façon. C’était son histoire, pas la sienne.

 

Finalement, au bout de quelques minutes à réfléchir, Luyo finit par se lever et alla rejoindre la jeune femme assise au bord de l’eau.

Il s’arrêta ensuite à côté d’elle et la regarda d’un air inquiet. Elle semblait encore un peu triste, et son regard était flou, plongé dans le vide. Elle n’avait pas l’air mentalement présente, mais tourna néanmoins très légèrement la tête vers lui sans lever son regard, et reporta peu après son attention vide devant elle. Le Lucario hésita quelques instants avant de se décider à parler.

— Shyn, je suis...

— L’eau est bonne, tu devrais tremper tes pieds dedans toi aussi..., murmura la jeune femme d’une voix douce et lointaine en coupant le Pokémon dans sa tentative de communication.

Luyo ouvrit des yeux perplexes et très surpris à sa phrase en se rappelant d’une phrase quasi similaire que le Seigneur Aaron lui avait dite une fois alors qu’il trempait lui aussi ses pieds dans l’eau. Mais l’air triste et mélancolique de Shyn le fit rapidement revenir au moment présent.

— Je suis désolé si je t’ai blessé... Je... je suis juste inquiet pour toi..., s’excusa le Lucario d’une voix timide en la regardant d’un air inquiet.— Je sais, ce n’est rien... Personne n’aime se prendre la vérité en pleine figure..., répondit la jeune femme d’un air fade sans le regarder en gigotant faiblement ses jambes dans l’eau pour créer des petites vagues.

Luyo ne répondit rien, se contentant d’une grimace gênée et triste. Shyn releva alors la tête et tourna son regard vers le Pokémon avant de le fixer quelques secondes.

Son visage était figé dans une expression impassible, comme une poupée de porcelaine. Son regard était voilé, comme si elle ne le voyait pas vraiment, et des traces humides sur ses joues montraient qu’elle avait pleuré peu de temps avant.

Le Lucario l’observa quelques secondes, l’air assez déconcerté, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire.

Puis sans un mot ni expression, Shyn attrapa lentement la main du Pokémon et la tira légèrement vers elle avant de lui lancer un regard presque suppliant.

Le corps du Lucario fut parcouru d’un rapide frisson au contact doux de la main de la jeune femme, puis son visage afficha un air douloureux devant l’expression de Shyn.

Luyo ressentait très nettement la tristesse de la jeune femme, mais elle semblait différente de celle d’avant, plus sourde et discrète. Le Pokémon ressentit ensuite un pincement au cœur devant le regard abattu de Shyn qui lui tenait toujours la main, créant un lien entre eux.

Il eut alors la fugace idée que la jeune femme essayait de se faire pardonner à sa façon, quand elle se décida à parler d’une petite voix triste.

— Tu ne veux pas ?

Le Lucario resta figé quelques secondes à la regarder dans les yeux. Ils semblaient s’être un peu éclaircis, bien qu’ils restaient assez tristes et fatigués.

Mais alors qu’il se demandait de quoi Shyn voulait parler, la jeune femme prit un air déçu et lâcha finalement sa main avant de commencer à se retourner vers l’eau, affichant un air maussade.

Le Pokémon comprit alors que Shyn faisait référence à sa demande de se tremper les pieds dans l’eau, et se dépêcha de rattraper la main de la jeune femme avant qu’elle ne récupère son bras.

Shyn lui jeta un regard intrigué et surpris, puis regarda leurs mains comme si c’était quelque chose de très étrange.

Elle releva ensuite son regard vers le Lucario qui était en train de s’agenouiller à côté d’elle, la regardant d’un air chagriné sans lâcher sa main.

— Je suis désolé... Je ferais tout ce que tu voudras Shyn..., murmura Luyo d’une voix douce et compatissante.

La jeune femme le regarda en ouvrant de grands yeux incrédules alors que le Lucario s’asseyait pour tremper ses pieds dans l’eau. Elle le suivit du regard et jeta un œil à leurs mains toujours liées. Luyo n’avait apparemment pas l’air décidé à la lâcher, mais les mots du Pokémon raisonnaient maintenant dans sa tête.

Elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine et finit par détourner le regard en grimaçant légèrement, l’air mal à l’aise.

— Ne dis pas de telle chose en l’air, Luyo..., fit-elle d’une voix calme, mais un peu tendue en regardant leurs pieds dans l’eau.

Le Lucario lui jeta un regard en biais. Son visage ne portait plus aucune trace de tristesse, mais arborait maintenant une légère gêne. Il sentit que Shyn doutait de ses mots et semblait même un peu agacée. Le Pokémon reporta ensuite son attention sur l’eau en resserrant son emprise sur sa main.— Je ne retirerais pas ce que j’ai dit... Et si tu regardes mon Aura... tu sauras que je suis sincère..., répondit Luyo d’une voix très calme et posée, avant de fermer les yeux, l’air serein.

La jeune femme tourna son regard vers lui sans bouger sa tête. Elle avait dit ça pour tenter de lui faire comprendre qu’il ne devait pas jouer avec elle, mais au fond d’elle, elle savait très bien qu’il était sincère, sans avoir besoin de lire son Aura pour lui confirmer. Et c’était bien ça qui lui faisait peur.

Shyn ferma ensuite elle aussi ses yeux en soufflant légèrement,puis replaça correctement sa main pour pouvoir serrer celle du Pokémon dans la sienne. Le Lucario le sentit et la laissa faire sans bouger, avant de lui aussi répondre à son étreinte.

 

Un peu plus tard, quand le soleil commença à baisser, le petit groupe repartit tranquillement sur le chemin de terre en suivant la rivière.

Shyn et Luyo n’avaient plus échangé un mot depuis leur discussion, vite rejoint par les évolitions qui profitèrent de l’eau pour se baigner et jouer avec les Hypotrempe sauvages.

La jeune femme avait fini par se libérer de l’étreinte du Lucario pour se relever et se rhabiller, arborant un air normal après plusieurs longues minutes à sourire en regardant les Pokémon s’amuser.

Marchant à côté d’elle sur le chemin, Luyo fronça les sourcils en regardant Shyn sortir une nouvelle cigarette de la poche intérieure de sa veste avant de tenter de l’allumer en la coinçant entre ses lèvres.

Le Pokémon fit alors un rapide mouvement et retira la cigarette de la bouche de la jeune femme, qui s’arrêta net et le regarda d’un air effaré.

— Quoi ? demanda-t-elle comme si on venait de la gronder d’avoir fait une bêtise.

Luyo lui lança un regard insistant auquel Shyn répondit par un haussement d’épaules.

— J’ai vu ton souvenir, Shyn..., rappela le Lucario en rendant la cigarette à la jeune femme qui la prit, mais garda un air dubitatif, Est-ce que... tu pourrais essayer... d’arrêter de fumer ? continua Luyo d’une voix un peu hésitante, mais ferme.

Shyn le regarda d’un regard interdit, la cigarette dans la main, le briquet dans l’autre, avant de se rappeler de cette fameuse fois à l’hôpital, et de la femme médecin qui lui avait presque ordonné d’arrêter de fumer pour sa santé. La jeune femme afficha alors un air un peu plus surpris en comprenant pourquoi le Pokémon lui demandait ça : il s’inquiétait pour sa santé.

Shyn posa ensuite un regard chiffonné sur Luyo, l’air de se demander ce qu’elle allait faire ou dire.

Shorty, qui les avait écoutés, s’avança et passa devant le Lucario avant de grincer dans sa langue de Pokémon :

Laisse tomber Luyo. On lui a déjà demandé plusieurs fois d’arrêter et elle a jamais voulu, elle...

— D’accord..., le coupa Shyn d’une voix simple, mais ferme.

Le Lucario, qui avait tourné la tête vers le Noctali, reporta son attention sur la jeune femme, l’air étonné de sa réponse si rapide, tout comme Shorty qui ouvrit la bouche de stupeur en fronçant les sourcils.

Quoi ? éructa le Noctali, outré. Mais Shyn l’ignora, regardant Luyo d’un air doux.

— Je ne pense pas que j’arriverais à arrêter, mais je vais réduire un peu..., fit-elle tranquillement en rangeant sa cigarette et son briquet.

Luyo sembla content et sourit légèrement alors que Shorty arborait un air incrédule.

La jeune femme reprit ensuite le chemin, un petit sourire aux lèvres, suivie par le Lucario qui gardait toujours le sien.

Tu acceptes ? Comme ça, sans discuter ? râla le Noctali dans leur dos, mais Milliu le rattrapa et jeta un regard las à son frère.

Shorty...

Le Pokémon ténèbres se tourna vers elle, l’air profondément agacé.

C’est du chouchoutage !!! grinça-t-il entre ses dents avant de jeter un regard faussement outré au dos du Lucario devant lui.

Peu importe pour quoi elle le fait, tant qu’elle le fait..., fit la Mentali d’une voix fatiguée, avant de passer devant Shorty pour aller trottiner aux côtés de Luyo.

Le Noctali gonfla ses joues, l’air boudeur, et marmonna quelque chose d’incompréhensible en restant derrière le Lucario et Shyn.

La jeune femme n’avait, elle, pas l’air d’avoir entendu les réprimandes du Noctali, occupée à suivre le fil de la rivière, le nez levé vers le ciel. Luyo, par contre, avait entendu les deux évolitions et fronça légèrement les sourcils en se demandant pourquoi Shyn avait accepté sa requête aussi facilement si elle avait refusé plusieurs fois celle des évolitions.

Il jeta un regard en coin à la jeune femme qui ne le regardait pas, de nouveau occupée à fredonner un air tranquille, et se demanda s’il n’y avait pas une raison cachée derrière son acceptation…

 

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Note Auteur :

Shyn et Luyo sont donc enfin sortis de l'arène, mais ce que le Lucario a vu le ronge de l'intérieur, et Shyn finit par s’apercevoir que quelque chose ne va pas. Mais comme on pouvait s'en douter, Shyn n’apprécie pas trop de se voir rappeler ses souvenirs, et de savoir qu'en plus Luyo les a vus.Nouvelle référence à l'animé avec Morgane avec l'apparition de sa mère et de son Spectrum une fois que Shyn est sortie.Le Pokémon aillant un certain rôle à jouer dans l'animé, car ces ses blagues « niaises » qui font rire Morgane et permettent à Sacha de gagner son badge, et aussi de retrouver ses amis qui avaient été changés en poupée.

 

Après un début plutôt houleux, le chapitre se termine plutôt tranquillement, avec la promesse de Shyn à Luyo de réduire sa quantité de cigarettes. La jeune femme semble enfin avoir comprit que Luyo s’inquiétait pour elle et n'hésite pas à lui faire comprendre en acceptant sa demande sans chercher à discuter, ce qui ne plaît pas beaucoup à Shorty.Grâce à Morgane, Luyo a néanmoins déduit que le geste de la championne n'était pas fait pour "foutre la merde " entre eux, mais plutôt pour aider Luyo à y voir plus clair en Shyn, qui, il faut bien le dire, n'est pas très causante au sujet de son passé.Cela a quand même bien fait cogiter la jeune femme, même si au final, cela se termine bien.En tout cas pour l'instant..., car Shyn semble quand même perturbée par la phrase que Luyo a dit à la fin ...

 

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