Aura du temps - T2 : Un lien particulier

Chapitre 25 : Le cadeau de Devon.

***

Dès le lendemain matin, Shyn et les trois Pokémon partirent en ville pour faire un peu le tour des boutiques Pokémon, mais surtout pour aller dans une grande surface dans l’idée d’y trouver des livres pour enfants. Car Shyn n’avait pas oublié la promesse faite à Luyo et comptait bien trouver de quoi lui apprendre à lire et écrire.

Le petit groupe déambula donc dans une grande surface du centre-ville et parcourut quelques boutiques pour Pokémon qui vendaient divers objets, avant de se diriger vers une grande librairie.

La jeune femme trouva ensuite rapidement le rayon qu’elle cherchait et se mit à feuilleter quelques livres.

Pendant ce temps-là, Luyo observait le grand magasin rempli de livres, BD et figurines d’un air très intrigué.

— C’est une bibliothèque ? demanda le Lucario à la jeune femme qui reposait un livre pour en prendre un autre avec une photo de petite fille qui montrait un tableau à craie où étaient écrites des lettres.

— En quelque sorte, mais ici si tu veux un livre tu dois l’acheter…, répondit Shyn d’un air distrait en jetant son dévolu sur le livre dans ses mains, avant de regarder le rayon devant elle en fronçant les sourcils.

Les évolutions, elles, n’étaient pas très loin et s’étaient déportées de quelques mètres pour lorgner sur un gros livre intitulé « Les concours pour les nuls » qui était illustré par la photo d’une jeune fille en robe bleue avec un Skitty.

Quelques minutes après, le petit groupe ressortit et Shyn rangea ses achats dans son sac. Elle avait finalement acheté trois livres pour enfants pour apprendre à lire et écrire, plus un livre pour s’entraîner à écrire une fois qu’on connaissait l’alphabet.

La jeune femme fit ensuite quelques pas sur le trottoir et jeta un regard vague vers la foule autour d’eux avant de ressortir son guide de la ville.

— Mmhhh… Bon, apparemment le siège de la société Devon est le plus grand bâtiment de la ville… D’après la photo, le bâtiment est entouré de deux tours dorées en forme de demi-lune et sont plus grandes que les autres immeubles, ça devrait se voir de loin…, fit Shyn en observant son guide parlant de la société qu’elle cherchait.

Elle rabaissa ensuite son papier et jeta un œil aux alentours, comme si elle s’attendait à voir une tour gigantesque sortir du sol devant elle, puis reporta rapidement son attention vers les panneaux.

— Bon, on y va ? demanda la jeune femme joyeusement en tournant son regard vers les évolitions et Luyo qui semblaient attendre patiemment.

Milliu et Shorty approuvèrent et commencèrent à avancer sur le trottoir avant d’être suivis par la jeune femme et le Lucario.

Et le guide se trouva avoir raison, comme put le constater Shyn une fois qu’ils arrivèrent au pied de la société.

Les deux tours en demi-lune dorées étaient bien plus grandes que tous les immeubles autour, entourant un grand bâtiment blanc avec un toit rouge semblable à une moitié de pokéball.

Toute la zone autour du lieu était également très dégagée, arborant seulement des rangées d’arbres qui démarquaient un grand espace autour du bâtiment, ainsi que deux grands bains face au grand escalier donnant l’accès au perron du bâtiment central.

La jeune femme se figea quelques secondes devant l’étrange bâtisse, suivie par Luyo qui semblait assez impressionné par l’édifice, ce qui n’était pas le cas des évolitions qui, elles, préférèrent s’avancer directement vers l’escalier avant que Shyn et Luyo ne s’y dirigent eux aussi.

Tout comme la société, l’escalier extérieur pour arriver à l’accueil était très grand et long et il fallut deux bonnes minutes au petit groupe pour le monter avant d’enfin atteindre les portes d’entrée vitrées.

Une fois à l’intérieur, Shyn jeta un regard à la décoration qui piquait un peu les yeux malgré le rendu assez classe. Les murs étaient tous entièrement vert clair avec des ornements de mêmes couleurs, complétés par des piliers et des bordures roses, ainsi que des rambardes roses en hauteur tout autour de la pièce qui démontrait le fait qu’il y avait un étage au-dessus d’eux. Quelques arbres étaient également disposés à différents endroits, ainsi que des buissons à l’étage du dessus que l’on pouvait voir depuis le rez-de-chaussée.

Luyo jeta lui aussi un coup d’œil à la décoration d’un air vague, remarquant d’autres portes vitrées de l’autre côté de la pièce, ainsi qu’une grande ouverture dans le mur de gauche et de droite qui devait sûrement donner accès aux deux tours sur le côté.

Shyn s’avança ensuite jusqu’à la borne d’accueil au milieu de la pièce où était installée une jeune femme brune en costume rose-rouge.

— Bonjour, bienvenue à la société Devon, que puis-je faire pour vous ? fit la femme poliment en souriant.

Shyn lui rendit son sourire et posa ses mains sur le comptoir avant de répondre.

— Bonjour. J’ai un colis à remettre au directeur, Monsieur Rochard, de la part de son fils, Pierre.

Il m’a dit que c’était assez urgent et vu que je passais par Mérouville il m’a demandé de l’apporter directement, expliqua la jeune femme tranquillement.

— D’accord, je vois. Mais le directeur n’est pas encore rentré. Vous voulez l’attendre ou vous préférez déposer le colis ? demanda femme d’un air désolé, puis de nouveau ouvert.

Shyn fit une petite grimace en entendant que le directeur n’était pas là, mais se ressaisit vite.

— Je préférais lui donner moi-même, si ça ne vous dérange pas. Pierre a dit que c’était important et qu’il fallait que je lui remette en main propre…, répondit Shyn d’une voix polie.

La jeune femme fit un petit sourire amusé.

— Oui, ça ne m’étonne pas venant du fils de Monsieur le Président. Dans ce cas je peux vous proposer d’aller vous asseoir en attendant, ou si vous préférez vous pouvez aller au premier étage regarder l’exposition, proposa la jeune femme.

Shyn leva un sourcil intrigué.

— L’exposition ?

— Oui, le premier étage sert de lieu d’expositions pour que le public puisse admirer les travaux et projets effectués par la société Devon en termes de technologies et de recherches informatiques, expliqua la femme joyeusement en montrant le premier étage au-dessus d’eux, puis l’escalier sur le côté permettant d’y accéder.

— D’accord, je vais aller voir alors, merci, répondit Shyn en jetant un regard aux balustrades du haut dont on pouvait très nettement voir maintenant des cadres et des vitrines accrochés aux murs.

— Je vous appellerais quand le directeur sera revenu, rajouta la jeune femme en souriant.

Shyn lui fit un petit sourire et s’écarta ensuite pour se diriger vers l’escalier avant de jeter un regard vague à Luyo.

— Bon bah, on va devoir attendre… alors autant s’occuper un peu…

— Je ne crois pas que je vais y comprendre grand-chose, mais c’est toujours intéressant de regarder…, répondit le Lucario d’une voix faible.

La jeune femme lui fit un petit sourire amusé.

— T’inquiète pas, je te ferais la lecture…

Shyn se rendit donc ensuite au premier étage avec les trois Pokémon et jeta un œil autour d’elle.

Il y avait en effet pas mal de choses de présentés, comme des livres, des objets électroniques ou même des cailloux étranges autour desquels plusieurs personnes se promenaient en discutant joyeusement. Le premier étage était tout aussi illuminé que le rez-de-chaussée, et Shyn jeta juste un rapide regard par-dessus la balustrade, comme pour vérifier que le directeur n’était pas encore arrivé, avant d’inviter Luyo à la suivre pour en apprendre un peu plus sur cette société.

Au bout d’une heure de visite de l’expo, et toujours aucune nouvelle du directeur, Shyn poussa un soupir et retourna sur ses pas avant d’aller s’asseoir sur un banc derrière la balustrade du premier étage. Elle ouvrit ensuite son sac tandis que Luyo prenait place à côté d’elle et en sortit deux gâteaux Pokémon qu’elle tendit à ses évolitions qui prirent un air ravi avant de commencer à manger. Shyn jeta un regard en biais à un petit groupe d’enfants passant devant eux, qui apparemment visitait la société, puis sortit de son sac une tablette de chocolat.

Elle en coupa ensuite une rangée et la tendit à Luyo avant d’en prendre un bout pour elle.

Même si le directeur restait absent, la visite de cette expo avait permis à la jeune femme d’en apprendre un peu plus sur la société Devon dont elle ne connaissait que le nom avant cela.

Elle savait donc maintenant qu’à l’origine la société était une exploitation minière et avait également produite de l’acier en exploitant la limaille se trouvant dans le sable.

L’entreprise n’avait ensuite cessé de se développer, et produisait maintenant majoritairement des produits industriels, ainsi que des outils pour dresseurs comme des pokéballs ou les Pokénav, mais commençait également à développer leur commerce dans le marché pharmaceutique.

— Pas étonnant que ce bâtiment soit si grand vu tout ce qu’ils font et souhaitent encore faire…, marmonna Shyn en mangeant son chocolat, tout en observant une rangée de photos accrochées au mur montrant à quoi ressemblait l’entreprise avant.

— Monsieur Rochard doit être un homme très influent…, répondit Luyo en jetant un regard de côté à Shyn en mâchant sa friandise.

La jeune femme hocha la tête et enfourna son dernier morceau de chocolat dans sa bouche avant de répondre d’une voix assez incompréhensible :

— Oui, ch’est chertain. Et vu la gnotorité de chon guére, quierre doit auchi être achez gaonnut che penche…

Le Lucario se figea quelques secondes, fixant Shyn d’un regard incertain en mastiquant silencieusement.

— … Je n’ai pas compris ce que tu viens de dire, Shyn…, murmura Luyo, qui lui pouvait parler sans problème, même la bouche pleine.

La jeune femme sembla alors réaliser que parler la bouche pleine n’était pas une très bonne idée et finit de mâcher avant de redire sa phrase plus distinctement :

— Pardon, je disais : « C’est certain, et vu la notoriété de son père, Pierre doit aussi être assez connu je pense ».

Luyo haussa ensuite les épaules d’un air vague tandis que Shyn tournait son regard vers sa pokémontre qui venait de se mettre à biper toute seule. La jeune femme poussa un soupir agacé et la détacha avant de commencer à la tourner dans tous les sens en l’observant d’un œil sombre.

— Elle marche de moins en moins cette pokémontre… Elle va finir par me lâcher…, ronchonna Shyn, avant de se mettre à appuyer sur les boutons, tentant d’arrêter le bruit répétitif dont elle ne comprenait pas la source.

Luyo lui jeta un coup d’œil rapide, mais une voix devant de ses pieds le fit tourner la tête.

— Pourquoi t’en as eu plus que nous ? grinça Shorty en fusillant le Lucario du regard.

— Pardon ? questionna Luyo sans comprendre, observant le Noctali qui semblait soudainement lui en vouloir.

— Du chocolat ! T’as eu plus de friandises que nous, c’est pas juste !!! reprit Shorty d’une voix agacée tandis que sa sœur détournait le regard vers l’expo comme si elle ne voulait pas être assimilée aux crises de nerfs de son frère.

Luyo fit une grimace incomprise.

— Qu’est-ce que tu me chantes, vous avez eu un gâteau chacun…, marmonna le Lucario en fronçant légèrement les sourcils.

— Donne-moi ton chocolat ! ordonna Shorty d’une voix forte en regardant Luyo d’un air noir tout en s’avançant vers lui.

Mais le Lucario ne sembla pas plus impressionné que ça et leva légèrement son bras pour empêcher le Noctali de lui faire tomber de la main le morceau qui lui restait.

— Non…, murmura Luyo d’un air neutre en toisant le Noctali du regard.

Mais celui-ci ne se dégonfla pas pour autant, et sauta sur le banc à côté du Lucario avant de réitérer sa demande d’une voix énervée :

— Donne-moi ton chocolat !!!

Luyo leva alors un peu plus le bras loin du Noctali tout en jetant un regard à Shyn qui semblait se moquer de ce qu’ils faisaient et tripotait toujours sa montre d’un air concentré.

Mais Shorty n’en resta pas là, et grimpa à moitié sur le Lucario pour tenter d’atteindre le bout de chocolat que Luyo tenait hors de sa portée.

Le Lucario râla et tenta alors de repousser le Pokémon collant avec son bras valide, mais celui-ci lui mordit le bras pour essayer de lui faire lâcher prise.

— Arrête ça !!! grogna Luyo en s’agitant de plus en plus en tentant de ne pas donner de coups à la jeune femme qui était juste à côté de lui et semblait ne même pas les entendre.

Mais une seconde après, le Noctali donna un coup de patte dans le visage de Luyo, qui poussa un grognement et tenta vivement de repousser Shorty, mais celui-ci s’accrocha au Lucario tout en le poussant, ce qui provoqua leur chute à tous les deux sur le côté où se trouvait Shyn.

Les deux Pokémon tombèrent alors lourdement sur la jeune femme, qui ne comprit rien à ce qui se passa, et se retrouva violemment poussée hors du banc. Shyn tomba par terre sur le côté sur son sac et lâcha sa pokémontre, qui vola un instant en l’air, avant de retomber en arrière, droit vers le rez-de-chaussée, et se fracassa sur le sol d’un grand bruit métallique.

Dans la chute, un autre bruit de craquement résonna légèrement dans le sac de Shyn quand elle tomba dessus, mais personne n’y fit attention dans la cacophonie.

Luyo et Shorty se jetèrent ensuite des regards affolés en prenant conscience qu’ils venaient de tomber sur Shyn et que la jeune femme était maintenant vautrée par terre, se demandant comment elle était arrivée là.

Le Lucario repoussa alors rapidement le Noctali qui était vautré sur lui et se leva pour aller voir Shyn qui tentait de se relever, arborant un air interdit.

— Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’y s’est passé ? balbutia Shyn en regardant Luyo s’accroupir vers elle et lui tendre la main pour l’aider à se relever.

— Pardon Shyn, nous te sommes tombés dessus et tu es tombé du banc…, s’excusa le Lucario d’une voix penaude tandis que Shorty, lui, s’asseyait sur le banc et regardait ailleurs d’un air innocent, du chocolat sur la bouche.

En tombant, Luyo avait lâché son chocolat et le Noctali s’était dépêché de se l’approprier avant que le Lucario ne le récupère.

— Sérieusement…, marmonna Shyn d’une voix agacée en se relevant avec l’aide de Luyo, avant de jeter un regard sombre à Shorty qui faisait un peu trop semblant d’être innocent.

Mais après avoir récupéré son sac qu’elle venait d’écraser en tombant, la jeune femme sembla alors enfin remarquer qu’elle n’avait plus sa pokémontre et jeta des regards rapides autour d’elle en fronçant les sourcils.

— Merde… ma pokémontre, elle est où ?

— Euuh je crois qu’elle est en bas, Shyn…, miaula Milliu d’une voix un peu gênée.

Elle avait observé toute la scène et avait bien vu le vol plané qu’avait fait la pokémontre avant de tomber par-dessus la balustrade.

Shyn se tourna vers la Mentali, arborant un air interdit.

— Quoi ? Elle est tombée en bas ? fit-elle d’une voix inquiète, avant de se précipiter à la balustrade pour regarder le sol du rez-de-chaussée.

— Disons que tu l’as un petit peu lâché quand tu es tombée, et qu’elle est un petit peu… tombée…, rajouta Milliu, une goutte de sueur derrière la tête en jetant un regard fatigué à son frère qui se nettoyait la bouche.

Shyn poussa alors un juron incompréhensible et remit son sac sur son dos d’un geste brusque avant de descendre les escaliers, rapidement suivie par Luyo et les deux évolitions.

Mais arrivée en bas, la jeune femme fit une longue grimace en voyant ce qu’il restait de sa pokémontre. Elle était ouverte en deux, l’écran était brisé et des bouts de métal, de vis et de circuits électriques étaient dispersés tout autour, ayant même roulé un peu plus loin sur le carrelage.

— Ah bah elle va plus du tout marcher, maintenant…, railla Shyn d’une voix consternée en s’agenouillant pour ramasser les morceaux avant de les mettre dans sa poche.

— Je suis désolé, Shyn…, s’excusa de nouveau Luyo en comprenant bien que vu l’état de la pokémontre elle était bonne pour la casse maintenant.

Shyn se releva et lui jeta un regard vague avant de pousser un soupir fatigué en regardant ce qui restait de sa montre.

— Bon bah, j’ai plus qu’à en racheter une autre…, marmonna la jeune femme dans une nouvelle grimace en regardant le contenu de ses mains d’un air piteux.

— Si vous voulez, je pourrais peut-être la faire réparer…, fit alors une voix masculine d’un air tranquille derrière Shyn.

Shyn leva légèrement les sourcils et se retourna avec Luyo pour faire face à un homme en costume mauve et cravate bleue. Il avait les cheveux blancs avec une coupe en épis mi-longs ressemblants à un soleil et arborait un sourire tranquille et des yeux rêveurs. Il semblait avoir dans la cinquantaine au moins, et malgré son costume professionnel, donnait plutôt l’impression d’être en vacances.

La jeune femme l’observa quelques secondes d’un air intrigué, son visage lui rappelait très légèrement celui de Pierre, mais en beaucoup plus vieux.

— De quoi ? fit Shyn d’un air un peu stupide en dévisageant l’homme devant elle.

Celui-ci émit un petit rire devant l’expression de la jeune femme et pointa du doigt les restes de la pokémontre dans sa main.

— J’ai vu votre pokémontre s’écraser, et vu dans l’état où elle est je me doute qu’elle ne doit plus très bien marcher…

Shyn reprit un air un peu plus normal en jetant un œil à sa pokémontre avant de reporter son attention sur l’individu en costume mauve.

— Bah oui, plutôt, elle est complètement explosée… Je ne vois pas comment on pourrait la réparer…, marmonna-t-elle d’un air embêté.

— Ne vous inquiétez pas, ma société a déjà réparé des objets plus abîmés que ça, croyez-moi ! fit l’homme joyeusement en souriant de manière légèrement amusée.

La jeune femme leva alors un sourcil perplexe en l’entendant, tout comme Luyo qui avait suivi la discussion et fit un pas vers l’individu.

— Votre société ? demanda le Lucario de son habituelle voix rauque, attirant le regard de l’individu vers lui.

Celui-ci prit un air assez étonné et intéressé en même temps en semblant remarquer le Lucario, mais Shyn le coupa avant qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit.

— Hooo !!! Vous êtes le directeur de la société Devon !? questionna la jeune femme dans une question sans réponse.

Comprenant que sa lointaine ressemblance avec Pierre était maintenant tout expliquée vu qu’il devait s’agir de son père.

L’homme regarda Luyo quelques secondes en souriant d’un air intéressé avant de reporter son attention sur Shyn.

— Oui, en effet c’est moi… Alors, ça vous intéresse ? fit-il joyeusement.

Shyn sembla se détendre légèrement avant de répondre.

— Euuh, bah si c’est possible, oui, ça m’arrangerait… Même si j’y crois pas trop…, rajouta la jeune femme en se demandant comment quelqu’un pourrait réparer le tas de boulons qu’elle avait dans les mains.

— Très bien, alors venez avec moi ! dit l’homme tout content en tapant dans ses mains, avant de faire signe à Shyn de le suivre vers l’ouverture la plus proche qui permettait d’accéder à la tour de droite.

La jeune femme le suivit en rangeant les morceaux de sa pokémontre dans sa poche et jeta un regard rapide au bureau de l’accueil pour y voir que la femme n’y était plus, laissant l’accueil sans personne pour accueillir les visiteurs.

Luyo et les évolitions suivirent ensuite Shyn et l’homme dans un long couloir blanc, avant de prendre un grand escalier et d’accéder aux hauteurs, là où se trouvaient les locaux de la société.

— Oh fait, comment vous appelez vous ? demanda l’homme quelques minutes plus tard tandis qu’ils parcouraient un long couloir bleu éclairé par des luminaires blancs au plafond.

Shyn était occupée à jeter des regards intrigués aux grandes vitres des murs autour d’elle quand Monsieur Rochard s’adressa à elle, elle tourna alors la tête vers lui, l’air un peu perdu.

— Euh, oui pardon, j’en ai oublié d’être courtoise, Shyn, je m’appelle Shyn, répondit la jeune femme dans une grimace gênée.

L’homme fit un petit sourire et se pencha légèrement pour jeter un œil à Luyo qui marchait de l’autre côté de Shyn, semblant pensif.

— Et cet étonnant Pokémon qui vous accompagne, a-t-il un nom ? fit Monsieur Rochard dans un nouveau sourire intrigué en continuant de regarder Luyo, qui tourna mollement la tête vers lui en continuant de marcher.

— C’est un Lucario et …, commença la jeune femme en jetant un regard au Pokémon.

— Je m’appelle Luyo, compléta le Lucario d’une voix caverneuse en reportant rapidement son attention sur le couloir.

Monsieur Rochard se redressa ensuite en émettant un petit rire.

— Vraiment fascinant…, murmura l’homme tandis que Shyn jetait un nouveau regard à une vitre où elle put voir un groupe de jeunes gens en blouses blanches en train de s’affairer sur des ordinateurs.

Elle tourna peu après son attention sur le directeur qui semblait réfléchir, le nez en l’air, arborant un air amusé.

— Mais, dites-moi…, d’après ce que j’ai lu, la société Devon fabrique surtout des pokénavs, elle ne s’occupe pas des pokémontre, non ? demanda Shyn d’une voix incertaine.

L’homme tourna son regard vers elle, mais garda son air amusé.

— Entre autres choses… Mais nous travaillons aussi sur des concepts plus approfondis de nouvelles pokémontre, une sorte de mix entre la pokémontre standard et un pokénav avec d’autres petites options, répondit-il simplement.

Shyn ouvrit de grands yeux et fit un « Hoooo » intrigué.

— Ah oui je vois, c’est plutôt intéressant je dois dire…, murmura la jeune femme, avant de ranger ses mains dans ses poches sous le regard vague de Luyo qui ne semblait pas trop comprendre de quoi parlait Monsieur Rochard.

Derrière eux, les évolitions suivaient le rythme tranquillement, et pour une fois Shorty ne se fit pas remarquer, se contentant de marcher calmement derrière Shyn.

Quelques pas plus loin, le directeur tourna dans un couloir et invita la jeune femme à rentrer dans une pièce où étaient occupées plusieurs personnes en blouses blanches. Certains rangeaient des dossiers, tandis que d’autres bidouillaient différents objets sur des tables ou tapaient sur un ordinateur.

Monsieur Rochard demanda ensuite à Shyn de déposer le reste de sa montre sur une table pour que l’un de ses employés y jette un coup d’œil. La jeune femme obéit et déposa donc ce qui restait de sa montre sous l’œil plutôt perplexe d’une femme brune arborant une coupe de cheveux au carré.

— Eh bah dit donc, vous n’y êtes pas allée de main morte avec votre pokémontre ! ricana le voisin de la jeune femme en levant le nez de ses notes.

Shyn fit une grimace gênée en souriant stupidement puis suivit le directeur hors de la pièce.

— Ça risque de leur demander un peu de temps pour la réparer, si vous voulez je peux pour faire visiter ! proposa le directeur en souriant une fois qu’ils furent revenus dans le couloir.

— Je ne suis pas contre, mais vous n’avez pas de choses importantes à faire plutôt que de me faire visiter ? demanda Shyn, l’air un peu déconcerté par l’attitude très zen d’un homme qui était censé gérer une telle entreprise.

— Oh non, ne vous inquiétez pas ! La plupart des gens ici ne savent même pas que je suis revenu ! rigola Monsieur Rochard joyeusement devant l’air de plus en plus perplexe de la jeune femme qui s’arrêta quelques secondes avant de repartir.

— À le voir comme ça on ne dirait pas qu’il dirige une entreprise qui vaut plusieurs millions…, murmura Shyn à voix basse en jetant un regard à Luyo qui haussa les épaules, l’air de dire « qu’est-ce que tu veux que j’en sache ».

Le directeur emmena donc Shyn et les trois Pokémon faire une petite balade dans un autre couloir et commença par pointer du doigt une grande vitre contre le mur pour inciter la jeune femme à regarder.

Shyn prit ensuite un air intrigué en voyant que la vitre permettait en fait d’avoir une vue plongeante sur une grande salle en contrebas où plusieurs personnes s’affairaient autour de grosses machines électroniques diverses et variées, semblant très occupés. Il y avait également des tuyaux dans tous les sens sur les murs ce qui donnait une vague idée de l’ampleur du travail qui devait être réalisé dans cette salle.

— C’est une salle de contrôle ? demanda Shyn en jetant des regards aux diverses machines pour tenter de comprendre leur utilité, tandis que Luyo, à côté d’elle, regardait l’ensemble de la pièce de la même façon que s’il voyait un vaisseau extraterrestre.

— Non, pas tout à fait. C’est ici que l’on développe de nouveaux produits, mais la plupart sont encore en construction, expliqua Monsieur Rochard.

— Ah oui, d’accord. Vu l’ensemble des machines, je croyais que c’était une salle de contrôle…, murmura la jeune femme en fixant son attention sur un grand écran accroché au mur au-dessus d’une machine avec plein de boutons roses et jaunes.

— Nous pouvons descendre si vous voulez, proposa ensuite le directeur en faisant signe à Shyn de le suivre.

La jeune femme décolla son nez de la vitre et tira légèrement sur le bras de Luyo qui avait toujours l’air de se demander ce qu’il regardait.

— Si vous voulez, vu qu’apparemment vous avez du temps à occuper, répondit Shyn en rigolant, tout en suivant l’homme dans un escalier avant de rejoindre l’immense salle qu’elle voyait juste avant.

Le directeur lui fit ensuite faire le tour de plusieurs grosses machines en cours de constructions, comme une qui devait permettre de voir les rêves des Pokémon, ou une autre qui permettait de parler avec les Pokémon ou même encore de devenir un Pokémon.

La dernière intrigua particulièrement Shyn, se demandant comment une telle chose serait possible, mais Monsieur Rochard coupa rapidement court à son intérêt en lui disant que lui aussi se le demandait et que la machine était loin d’être au point.

— Si eux-mêmes ne savent pas comment leur machine est censée marcher ça risque d’être compliqué de la faire fonctionner…, ricana la jeune femme à voix basse à Luyo tandis que le directeur échangeait quelques mots avec un de ses employés qui venait de lui apporter un téléphone.

— J’ignorai que les humains pouvaient fabriquer autant de choses étranges…, murmura le Lucario d’un air distrait en observant une très grosse machine un peu plus loin qui émettait une forte odeur de soufre.

Shyn fit un petit sourire en suivant son regard, avant de s’écarter de lui pour porter son attention ailleurs.

— Oui, allô ? Ici Monsieur Rochard ! annonça l’homme en mettant le téléphone à son oreille.

— « Monsieur le directeur, vous êtes rentré ? » fit une voix féminine de l’autre côté du combiné.

— Oui, depuis quelques minutes. Vous avez des messages ? demanda l’homme en jetant un regard à Shyn qui avait tourné son intérêt vers une rangée de fioles colorées accrochées dans une autre machine.

Shorty, lui, avait l’air plus intéressé par le reste d’un sandwich laissé sur une table à côté et semblait hésiter à s’approprier ce petit trésor.

— « Non, rien d’urgent, mais une jeune femme est passé à l’accueil tout à l’heure et a dit avoir un colis à vous remettre de la part de votre fils. Elle a dit qu’elle attendrait que vous reveniez pour vous le remettre en main propre ! » répondit poliment la voix du téléphone.

— Oh, c’est vrai ? Très bien, j’arrive tout de suite ! dit le directeur, avant de raccrocher et de rendre le téléphone à son employé.

Il fit ensuite quelques pas vers Shyn qui releva le nez vers lui, tout en jetant un coup d’œil au Noctali qui se rapprochait dangereusement de la table.

— Excusez-moi, je dois m’absenter quelques minutes. Vous pouvez attendre ici si vous voulez ! fit le directeur à l’intention de Shyn.

Celle-ci opina en souriant, et l’homme commença à partir tandis que Milliu tournait un regard intrigué vers la jeune femme.

— Euuh Shyn… je crois qu’il part chercher un colis qu’une jeune femme est censée lui remettre à l’accueil…, miaula la Mentali d’un air mitigé.

Shyn l’observa quelques secondes, le temps d’enregistrer ce qu’elle venait de dire.

— Un colis à lui remettre… murmura-t-elle vaguement, avant de finalement ouvrir de grands yeux et de courir après le directeur qui s’éloignait.

— Eh, mais, attendez ! C’est moi la jeune femme qui ait un colis à vous remettre !!! cria Shyn en rattrapant l’homme qui s’arrêta en l’entendant et lui jeta un regard perplexe et amusé en même temps.

— Oh, vraiment ?

— Oui. Avec cette histoire, j’ai failli oublier pourquoi j’étais venu ici, à la base…, rigola la jeune femme en s’arrêtant devant l’homme avant de récupérer le colis emballé dans son sac et de le tendre au directeur.

— Je vous remercie. Pierre m’avait prévenu de votre arrivée, j’espère qu’il ne vous a pas trop embêté avec ses histoires, fit l’homme dans un sourire amusé en récupérant le colis.

— Oh non, pas du tout, il nous a même aidés à sortir de la grotte à Myokara. On s’était un peu perdu dans tous les tunnels, répondit Shyn tranquillement en remettant son sac sur son dos.

Le directeur lui fit un sourire et jeta un regard vers Luyo un peu plus loin qui avait bien vu la jeune femme s’éloigner un peu, mais semblait très intrigué par un gros tube transparent dans lequel flottait un liquide jaune avec des petites boules rouges.

— Votre Lucario est très beau, vous vous en occupez bien…, fit le directeur en souriant, attirant le regard de Shyn vers Luyo avant de le ramener sur l’homme.

— Ce n’est pas moi qui l’ai élevé, et il s’occupe de lui tout seul, mais je vous remercie pour lui, répondit la jeune femme poliment.

L’homme fit un petit sourire amusé devant la réponse honnête de Shyn qui garda une expression résolument impassible.

— Si vous avez croisé Pierre, il a sûrement dû le remarquer lui aussi. Pierre a toujours affectionné les Pokémon acier…, rajouta le directeur.

Shyn ricana alors en se rappelant de la rencontre entre le jeune homme et le Lucario.

— Peut-être, oui, mais je crois que Luyo n’a pas vraiment apprécié quand Pierre a tenté de le caresser… il est assez renfermé envers les étrangers…, répondit la jeune femme en arborant un sourire sournois avant de tourner la tête vers Luyo.

Monsieur Rochard rigola doucement tandis qu’un de ses employés l’interpellait en venant vers lui.

— Monsieur le directeur, Jonas m’a dit de vous prévenir que la pokémontre que vous lui avez demandé de réparer n’était pas réparable vu l’état dans laquelle elle était, fit le jeune homme en blouse blanche.

Shyn l’entendit et comprit qu’il s’agissait de la sienne. Le directeur remercia ensuite le jeune homme qui repartit, puis reporta son attention sur la jeune femme qui haussa les épaules d’un air entendu.

— Navré, votre pokémontre était de toute évidence trop amochée pour être réparée…, s’excusa Monsieur Rochard.

— Ce n’est pas grave, je vous l’avais dit de toute façon, mais c’est gentil d’avoir proposé de me la faire réparer, fit Shyn tranquillement, avant de se tourner vers les trois Pokémon pour leur faire signe de revenir.

Milliu était d’elle-même revenue à ses pieds, alors que Shorty, lui, guettait toujours l’assiette sur la table, semblant attendre le bon moment.

Et il le saisit quelques secondes après tandis que la jeune femme assise à la table tournait la tête pour fouiller dans un dossier. Le Noctali utilisa alors ses pouvoirs psy pour faire léviter l’assiette jusqu’à lui, mais Luyo l’attrapa en vol et jeta un regard noir au Pokémon ténèbres.

— Ce n’est pas à toi, Shorty…, murmura Luyo d’une voix sourde en redéposant l’assiette sur la table.

La jeune femme en blanc releva soudainement la tête vers le Lucario en l’entendant parler, et comprit au mouvement qu’il fit qu’il venait de sauver le reste de son repas.

Elle remercia ensuite Luyo d’un sourire, auquel le Lucario répondit d’un hochement de tête polie tandis que le Noctali le fusillait d’un regard mauvais.

— Shorty, ça suffit les bêtises…, fit Shyn à son tour en faisant quelques pas vers les deux Pokémon.

Le Noctali prit alors un air innocent en levant le menton avant de rejoindre la jeune femme, imité par Luyo qui lança un regard vague à Shorty, qui de toute évidence, avait l’habitude de faire ses coups en douce, même si ça ne trompait pas du tout Shyn.

— Ma pokémontre est foutue, comme je le pensais. On a plus rien à faire ici, venez…, marmonna Shyn en s’adressant au Lucario, puis en faisant signe aux deux autres Pokémon de la suivre.

Mais le directeur, qui l’avait observé rejoindre ses Pokémon, l’interpella à son tour.

— Attendez, j’ai peut-être une solution qui devrait plaire à tout le monde !

Shyn s’arrêta et se retourna vers l’homme, l’air perplexe.

— Plaire à tout le monde ? répéta la jeune femme d’une voix vague, suivie du regard par Luyo.

— Oui. Venez, suivez-moi, je vais vous montrer…, rajouta le directeur joyeusement d’un air mystérieux, avant d’emmener Shyn dans une autre pièce un peu plus loin qui semblait, elle, être spécialement faite pour créer et réparer des petits gadgets électroniques.

L’homme adressa ensuite un grand bonjour à tous les employés dans la pièce, avant de s’avancer vers une table et de récupérer une petite boîte qu’il tendit à Shyn.

La jeune femme y jeta un coup d’œil et leva un sourcil circonspect en y découvrant ce qui ressemblait à une pokémontre, à première vue, mais légèrement différente.

L’écran était plus grand et possédait plus de boutons sur le côté. On aurait dit un mix entre une pokémontre et un téléphone.

— C’est une P.N.P ! fit le directeur en sortant la pokémontre de la boîte pour bien la montrer à Shyn.

— P.N.P ? répéta de nouveau la jeune femme d’un air de plus en plus perplexe en observant l’écran de la pokémontre.

Il portait une légère marque au milieu, comme s’il était en coupé en deux.

— « Prototype de Nouvelle Pokémontre », expliqua le directeur en souriant.

— Ça c’est recherché comme nom…, ricana Shyn à voix basse.

Monsieur Rochard fit un petit sourire gêné avant de reprendre :

— Comme je vous l’ai dit, nous travaillons actuellement sur un projet de nouvelle pokémontre, et nous avons quelques prototypes de près, mais pas encore testés sur le terrain…, commença l’homme, avant de faire une pause pour voir la réaction de Shyn.

Celle-ci ne disait rien, semblant écouter ce qu’il disait, l’air un peu perdu.

— Donc, si vous êtes d’accord… Je vous offre cette P.N.P et vous serrez notre première testeuse ! reprit l’homme joyeusement en tendant la pokémontre à la jeune femme.

Mais celle-ci ne la prit pas et loucha sur l’objet, l’air sidéré.

— Vous me l’offrez ? répéta Shyn sans sembler comprendre ce que cela signifiait.

— Bien sûr ! Vous gagnez une nouvelle pokémontre fonctionnelle et tout équipée, et nous, nous gagnerons de précieuses informations sur le fonctionnement extérieur et nous pourrons comme ça plus facilement voir les problèmes et les résoudre !!! expliqua le directeur joyeusement en incitant Shyn à prendre l’objet qu’il lui tendait.

— … En gros… je serais la première personne à tester cette pokémontre et cela vous permettra de l’améliorer…, marmonna la jeune femme, semblant assembler ses idées dans sa tête.

— C’est ça ! Alors, vous êtes d’accord ? demanda le directeur en souriant.

— Je… je ne m’attendais pas ça…, balbutia Shyn prise un peu au dépourvu.

— Prenez ça comme un cadeau de dédommagement pour avoir fait le coursier pour mon fils, rajouta Monsieur Rochard d’un air taquin.

Shyn fit un petit sourire amusé avant de hausser les épaules.

— Bon… si vous insistez, je ne vois pas pourquoi je refuserais…, fit-elle finalement en se décidant enfin à récupérer la pokémontre, posant le carton sur une table à côté.

La jeune femme observa ensuite l’objet quelques secondes, le temps qu’un des employés du directeur ne vienne lui accrocher au poignet. Le jeune homme lui montra juste après comment allumer la pokémontre et lui expliqua rapidement quelles étaient ses fonctionnalités.

Shyn ouvrit alors de grands yeux ébahis en découvrant que l’écran de la pokémontre était programmé pour répondre au toucher, mais contenait également deux autres écrans qui pouvaient se déplier celons la fonctionnalité dont on avait besoin.

La jeune femme écouta ensuite le scientifique lui expliquer que la pokémontre contenait toutes les facultés d’une pokémontre classique, plus celle d’un téléphone avec caméra, ainsi que des cartes et le pokédex des régions de Kanto, Johto, Hoenn et Sinnoh, et d’un scan Pokémon qui permettait de voir toutes les caractéristiques et attaques d’un Pokémon ciblé en plus du pokédex.

Shyn écouta attentivement, semblant boire ses paroles, ouvrant des yeux de plus en plus gros au fur et à mesure qu’il parlait. Elle fixa ensuite sa pokémontre d’un air émerveillé avant d’appuyer sur des boutons au pif pour voir ce qu’il se passait.

— Voilà, vous savez tout ! Tenez-nous au courant des problèmes éventuels et nous vous les réparerons à distance, conclut le jeune homme en souriant, avant de retourner à son travail.

— Oh bon sang, je vais enfin avoir une carte sur moi, et un pokédex !!! fit Shyn joyeusement en réussissant à afficher une carte sur sa pokémontre, même s’il s’agissait de celle de Johto et non d’Hoenn.

— J’étais sûr que ça vous plairez ! fit le directeur joyeusement, semblant amusé par l’attitude enfantine de Shyn qui découvrait un nouveau jouet.

— Un peu oui. Si ça marche vraiment je suis sûr que ça plaira à beaucoup de monde ! répondit la jeune femme en souriant, avant d’activer le mode pokédex de sa montre tout en la pointant vers Milliu qui tourna un regard amusé vers elle.

Luyo semblait lui aussi assez intrigué par la pokémontre et se rapprocha de Shyn pour observer le drôle d’objet accroché à son poignet qui ouvrit un nouvel écran avant de parler d’une voix métallique masculine :

— "Mentali, Pokémon soleil. Sa fourrure est si sensible qu’il peut détecter les vibrations de l’air, prédire le temps qu’il fera, ou lire les pensées adverses. Le bout fourchu de sa queue frémit lorsqu’il prédit la prochaine attaque de son adversaire. "

Shyn haussa alors un sourcil perplexe en entendant la voix parler.

— J’étais même pas au courant qu’un Mentali pouvait faire ça…, murmura la jeune femme d’un air un peu perdu avant d’appuyer sur un bouton pour activer le mode scan sur Milliu.

L’écran du haut indiqua ensuite à Shyn que son Mentali était une femelle, mesurait quatre-vingt-dix centimètres et connaissait les attaques : Ball’ombre, Psyko et Attraction.

Mais le nom du Talent de Milliu intrigua Shyn, et la jeune femme appuya sur le nom pour en avoir le descriptif.

— « Talent : Miroir Magik, talent caché de Mentali. Le Pokémon doté de ce talent n’est pas touché par les capacités non-offensives et retourne celles-ci contre son adversaire. »

— Talent caché ? répéta Shyn d’un air vide.

— C’est un talent rare que peut avoir certains Pokémon, expliqua la jeune femme au bureau à côté d’elle qui avait entendu le descriptif fait par la pokémontre.

— Oui, je le sais. Mais j’ignorais que Milliu possédait son Talent Caché…, marmonna Shyn d’un air de plus en plus perdu en regardant sa Mentali qui continuait de lui sourire.

La jeune femme ne rajouta rien, et arbora rapidement un air un peu mal à l’aise et gêné en rebaissant son bras. Elle ignorait que Milliu possédait un tel talent alors qu’elle voyageait à ses côtés depuis un certain temps maintenant, et cela lui fit réaliser qu’elle devrait peut-être plus prendre le temps de mieux connaître les caractéristiques des Pokémon qui l’accompagnaient…

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Note Auteur :

Le petit groupe arrive enfin à la Société Devon, qui au passage fut très chiant à décrire comme le bâtiment est montré dans l’animé.

On en profite pour se cultiver un peu sur l’une des plus grosses société de l’univers de Pokémon, avant que Shyn ne balance sa montre par-dessus la rambarde, merci Shorty et Luyo.

Shyn fait ensuite rapidement la connaissance de Monsieur Rochard et lui enfin le fameux paquet.

On notera d’ailleurs que Shyn ne sait pas donner la peine de regarder ce que contenait le paquet, ou même à savoir, s’il n’avait pas été abîmé en cours de route …

Et après un rapide tour de l’entreprise que j’ai en très grande partie calqué sur l’épisode où Max, le frère de Flora, visite l’entreprise avec Monsieur Rochard, Shyn hérite d’une nouvelle Pokémontre qui risque de lui être très utile.

Et cela ne tarde pas, car grâce à elle, la jeune femme prend subitement conscience qu’à force de dénigrer les « accessoires » pour Pokémon, elle ne sait même pas donner la peine d’en savoir plus sur ceux qui l’accompagnent, à savoir leur Talent, leur taille, etc …

Vilaine Shyn !

Et dans la rubrique, « J’écris vite et n’importe comment »

Sachez qu’a l’origine cette phrase :

« — Navré, votre pokémontre était de toute évidence trop amochée pour être réparée »

avait été écrite comme ça dans le premier jet :

« — Navré, votre pokémon était de toute évidence trop amochée pour être réparée »

D’où l’importance de toujours se relire :D

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