La Princesse d'Axerik

Chapitre 20 : La fin du jeu de survie.

4292 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:45

La Princesse d’Axerik se retourna lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir. Son regard se posa sur la jeune enfant qui venait de rentrer. Une fille aux cheveux et aux yeux bruns. Si Fiona se souvenait bien, son nom était Flora.

La fille à qui elle voulait parler.

« Vous… m’avez fait appel ? » Demanda timidement la jeune fille.

« Oui. »

La Princesse avança lentement vers elle.

« Cherchez-vous à résoudre mon énigme ?

-Oui…

-Et pensez-vous que vous y arriverez ?

-Je ne sais pas. »

Flora pouvait sentir la tension dans la pièce. La Princesse parlait lentement, comme une personne qui cherchait à peser chacun de ses mots. À présent, Flora n’avait plus vraiment peur de cette Princesse, mais elle était toujours méfiante. Oui, même si c’était une personne que Luke et le professeur connaissaient, elle ne lui inspirait pas confiance.

« Flora… » articula doucement Fiona. « Je viens de me rendre compte que nos deux prénoms commencent par la même lettre, et finnissent aussi avec la même lettre. Comme c’est étrange. »

La Princesse lui offrit un sourire aimable.

« Où sont vos trois amis ?

-Ils sont en train de chercher ailleurs.

-Et ils vous ont laissée venir ici toute seule ? Ils devraient se douter que cet endroit n’est pas des plus sûrs… »

Flora devait absolument être forte. Il était hors de question que cette Fiona prenne le dessus.

« C’était mon idée à moi.

-Flora », répéta la Princesse en la regardant avec un air légèrement, légèrement triste.

« Heu… oui ? 

-Vous êtes une enfant pure. Vous, et vos deux autres amis n’êtes que des enfants. Même votre quatrième ami n’est pas bien âgé. Moi, je suis attachée à un devoir que je dois accomplir et je ne peux prendre parti, mais je regrette vraiment qu’Axerik ait dû s’en prendre à des gens comme vous. »

Flora la regarda simplement, ne sachant que dire.

« Vous savez, ce soir, une fois le soleil couché, le destin qui vous attend…

-Nous ne pouvons pas encore le savoir ! » L’interrompit aussitôt Flora.

« Oh que si. Moi, Fiona, la Princesse d’Axerik, je vous le dis. Vous échouerez. »

Flora recula d’un pas. Son regard choqué et sa bouche entrouverte trahissaient sa peur, et allaient à l’encontre de ce qu’elle essaya de dire.

« Je ne vous crois pas !

-Si je vous disais que j’étais désolée », termina Fiona en ignorant sa dernière réplique. « Je sais très bien que cela ne servirait à rien. Je ne suis pas stupide au point de croire que trois mots peuvent effacer tout ce que je vous ai fait… »

Virginia avait le regard fixé sur elle.

« Princesse…

-Alors je ne m’excuserai pas. Mais à la place, permettez-moi de vous accorder une faveur. »

Flora ne put s’empêcher de frissonner. Lorsqu’Axerik avait décidé de leur accorder « une faveur », ils s’étaient retrouvés dans un jeu ou un échec inévitable les conduirait à la mort. Alors, que ferait la faveur de la Princesse ?

«Ce soir, après la fin du défi, je vous aiderai. »

Flora se sentait encore plus confuse au fur et à mesure que la Princesse parlait.

« Vous voulez dire, si on réussit ?

-Non. Si vous échouez. De toute façon, je vous l’ai dit, vous ne réussirez pas. »

La même phrase qui ne cesse de se répéter.

« Mais, si nous échouons, alors nous mourrons, vous ne pourrez plus nous aider ! » S’opposa Flora.

« Je le sais. Mais Axerik a dit qu’il vous tuerait « l’un après l’autre ». Certaines personnes mourront, c’est certain. Mais j’essaierai d’aider ceux qu’il n’aura pas encore tués avant qu’il ne fasse. Je limiterai le nombre de victimes. »

Le cœur de Flora se serra. « Une faveur » ? C’était tout à fait cruel.

« Ne m’en voulez pas, c’est tout ce que je peux faire », se défendit la Princesse face au regard indigné de Flora.

« À quoi cela sert de vivre si mes amis meurent ?

-Peut-être que ce sera vous qui mourrez, et eux qui survivront. »

Flora baissa la tête. Comment juger cette Fiona ? Était-elle bonne ou mauvaise, à la fin ?

 

Fiona, quant à elle, regardait encore cette enfant. « À quoi cela sert de vivre si mes amis meurent ? »

Un souvenir. Le cœur de Fiona se serra à ces mots. Elle ne devait pas y penser maintenant, non !

À quoi cela sert de vivre si mon amie meurt ?

Une jeune fille. Une jeune fille qu’elle connaît très bien. Une jeune fille rousse.

Elle avance vers une machine. Elle s’assoit. Elle porte une sorte de casque bizarre sur la tête. Elle ferme les yeux.

Mort. Larmes. Pendentif. Piano. Sacrifice. Âme. Amie. Mon amie.

« Je dois également te remercier… d’avoir chéri le pendentif que je t’ai offert. »

« Je dois repartir. »

La bouche de Fiona s’entrouvrit. Elle recula d’un pas.

 « Ce n’est pas votre faute, Princesse. »

Si, c’est ma faute !

« Pourquoi faites-vous cela, Janice ? »

Arrête ! Ne m’appelle pas comme ça !

« Comme c’est pitoyable ! »

Arrêtez ! Je le sais !

Une image trouble. Une image vraiment trouble. Elle est confuse. Elle ne sait plus rien.

« Mais ça, c’est le destin. Tu n’y es pour rien. » 

Si, j’y suis pour quelque chose !

« C’est un grand honneur et un immense plaisir de vous avoir connu. »

Si seulement je ne vous connaissais pas.

Trouble. Beaucoup trop trouble. Ces mots… ils ne venaient pas d’elle… ils ne s’adressaient pas à elle. Pourquoi… pourquoi maintenant ?

« Son corps n’est peut-être plus là, mais son souvenir demeure, et elle sera toujours dans nos cœurs… »

Non. Non. Non !

Son cœur. Sa mémoire. Son âme. Qui ? Qui était-elle ?

Elle le savait. Elle ne voulait pas le savoir. Elle se détestait. Elle était cruelle. Elle était égoïste. Elle n’avait rien oublié. Elle n’était pas contrôlée.

Elle agissait de son propre gré. Elle voulait qu’il en soit ainsi.

Une autre amitié allait être brisée par la mort. Voulait-elle leur faire vivre ce qu’elle avait vécu ?

Je suis Ja… non ! Pas encore… je ne suis pas encore cette personne.

Je suis la Princesse d’Axerik. Je suis Fiona.

Je suis l’amie de Mé… non ! Pas encore… pas encore…

Je suis une fille cruelle qui aide un homme cruel pour faire des choses cruelles.

Je suis la diva éter…

Non. Pas encore et jamais !

Je suis la porteuse du pouvoir d’Axerik. Je suis la porteuse de la pierre philosophale.

« Et nous ne faisions qu’une il y a quelques instants… »

Je n’ai pas le droit. Je n’ai pas le droit. Je n’ai pas le droit.

« Promettez-moi que vous ne ferez plus de mal à personne. »

« Professeur, pour l’amour de Dieu, partez ! »

Non. Non. Non. Arrête, Ja… Non, arrête, Fiona. Tu n’as pas le droit. Tu ne peux pas prononcer ce nom. Tu n’es plus cette personne. Tu es Fiona. Fiona, la Princesse d’Axerik. N’y pense plus. Ce n’est pas le moment de faiblir.

J’étais… je suis. Je ne suis plus. Je veux être… je ne veux plus être. Je voudrais… il veut. Elle ne veut pas. Je veux et ne veux pas. Je ne sais pas. Je ne peux plus reculer. Je veux reculer. Je peux reculer mais je ne le veux pas.

J’en ai assez !

 

Flora remarqua que quelque chose n’allait pas avec la Princesse. Son regard fixait le même point depuis un moment. Ses yeux tremblaient. Ses deux poings étaient serrés.

« Princesse ? » Appela-t-elle doucement, d’une voix hésitante.

« Oui, Princesse ! Je suis la Princesse ! » Se réveilla Fiona tout à coup.

Flora sursauta.

« Je ne m’excuserai pas », répéta la Princesse.

Virginia s’approcha doucement d’elle, et attrapa sa main.

« Venez, Princesse. Vous avez besoin de repos.

-Non. Lâchez-moi.

-Vous n’allez pas bien…

-Lâchez-moi ! »

Virginia s’exécuta, un peu surprise par la réaction de la Princesse. Fiona avait l’habitude de faire des crises, d’éclater en sanglots sans raison, mais cette fois-ci, elle semblait si… perturbée.

La Princesse s’avança vers Flora, chez qui le sentiment de peur commençait à renaître.

« Flora, avez-vous des amis ?

-Ou… oui », répondit la jeune fille.

« Aimeriez-vous qu’ils meurent ?

-Bien sûr que non ! »

Fiona se pencha vers elle.

« Vous devez savoir une chose. Lorsque la mort arrive, rien ne peut la repousser. Vous donnerez votre propre vie pour sauver un ami, si c’est lui qui doit mourir, c’est lui qui mourra. Vous ne pourrez rien changer. »

Flora ne comprenait pas. Pourquoi lui disait-elle cela ?

« Alors si un jour, vous perdez un ami, oubliez-le au plus vite. Ne cherchez pas à aller plus loin, ce sera inutile.

-Pourquoi me dites-vous cela ? »

Fiona se redressa.

« Je vous prépare. »

Se retournant, elle avança vers sa demoiselle de compagnie.

« Virginia, quelle heure est-il ? 

-Il est dix-huit heures trente, Princesse. »

Flora jeta un œil vers la fenêtre. Le ciel commençait à gagner une teinte orangée. Le soleil n’allait plus trop tarder à se coucher.

Je vous prépare…

« Virginia, vous pouvez m’emmener, maintenant. 

-Bien. »

La demoiselle de compagnie prit le bras de la Princesse et la conduisit à l’extérieur de la grande salle.

« Vous pouvez rester ici autant que vous voulez », dit-elle à Flora juste avant de sortir.

 

Flora se trouvait seule au milieu de la salle. Ce qui venait de se passer ? Elle n’en savait rien du tout.

Elle laissa échapper un soupir. Elle était venue pour chercher une réponse à l’énigme, pas pour… vivre ce genre de situation.

Fiona avait dit qu’elle « limiterait » le nombre de victimes. Limiter à combien ? C’était bien vrai qu’Axerik avait dit qu’il les tuerait l’un après l’autre, mais ils ne s’étaient jamais attardés sur ce détail. Ils allaient tous mourir alors, l’ordre ne comptait pas vraiment.

Sauf que, maintenant, il comptait vraiment. Seules les premières personnes allaient mourir, les autres, si la Princesse disait vrai, seraient sauvés.

Et là, Flora se posa la question fatale.

Qui Axerik allait-il tuer en premier ?

Perdue dans ses pensées, la jeune fille ne remarqua pas les deux personnes qui s’approchaient doucement d’elle…

~~~~~~~~~~~~~~

 Clive leva la tête vers le ciel. Alors, le coucher du soleil n’était plus très loin…

Il devait trouver les autres, et vite. Luke et Penelope étaient allés au bateau, Flora au palais. Mais, étaient-ils encore au même endroit depuis le temps ? Ce n’était pas sûr.

Il y avait aussi la possibilité qu’ils soient rentrés chez lui, ou encore qu’ils ne soient pas tous ensemble.

Comme il ne pouvait pas être sûr, il devait aller voir les trois endroits. Les trois endroits qui, malheureusement, étaient plutôt éloignés les uns des autres.

« Que de malchance aujourd’hui ! »

Il fallait faire vite. Le soleil n’allait pas l’attendre.

Hésitant encore un peu, il décida d’aller vers la première destination. Avec un peu de chance, il allait finir par les trouver.

~~~~~~~~~~~~~~

Le cri de Flora retentit dans l’énorme salle.

« Ah !

-Flora ! »

Elle se retourna en tremblant.

« Lâchez-moi ! Qui êtes-vous ? »

Elle s’arrêta tout d’un coup. Ce n’était en fait que Luke et Penelope.

« Mon Dieu ! J’ai eu si peur ! »

Luke esquissa un sourire et Penelope roula les yeux.

« As-tu cru que nous étions Axerik et que nous étions venus te tuer ? Axerik n’est pas deux personnes !

-Je… avec toute cette histoire, je commence à perdre mes repères », avoua Flora. « Et puis, comment êtes-vous entrés ?

-Par la fenêtre, bien sûr.

-Depuis quand êtes-vous là ?

-Nous sommes arrivés au moment même où la Princesse a demandé à Fiona de l’emmener vers je-ne-sais-où. »

Flora se sentait tout de même soulagée de les voir.

« Vous avez trouvé quelque chose ?

-Non. Et toi ? »

Elle secoua la tête. Devait-elle leur parler de la proposition de Fiona ? Non, plus tard… là, ça ne servait à rien.

« Alors il nous reste juste Clive. J’espère qu’il a eu plus de chance que nous… »

Le problème, c’est qu’ils ignoraient où exactement le trouver. Et pour le chercher sur toute l’île, ils n’auraient jamais le temps.

« Qu’allons-nous faire, à présent ? » Demanda la jeune fille brune.

« Eh bien… » commença Luke. « Nous pouvons essayer de réfléchir encore à l’énigme. Nous n’avons pas le temps de faire autre chose, de toute façon. »

Penelope remonta la bandoulière de son sac.

« Tu penses vraiment que la réponse va venir comme ça, par miracle, au dernier instant, alors qu’on la cherche en vain depuis des jours ?

-Ce n’est pas comme si nous avions une autre option. »

Elle baissa la tête et détourna le regard.

« Moi, je crois que notre sort est déjà scellé. Autant baisser les bras et abandonner. »

Luke s’apprêta à s’opposer mais Flora lui coupa la parole.

« Je suis d’accord avec Lopy. Il n’y a rien à faire. Combien reste-il ? Juste quelques minutes. »

Juste quelques minutes…

Dans les livres, c’est toujours dans les dernières minutes que les miracles arrivent, que les héros trouvent une solution. Dans les livres, les héros ne meurent pas, alors il faut toujours à l’auteur trouver une excuse pour les sauver.

Et pour faire durer le suspense, l’excuse vient toujours lorsqu’on s’y attend le moins. C'est-à-dire, au moment même où on croit que notre sort est scellé.

Ils n’étaient que des enfants, mais ils n’étaient pas naïfs à ce point. Ils savaient très bien que ce genre de chose ne se passerait pas. Même Luke qui s’accrochait aux derniers espoirs le savait au fond de lui-même.

Qu’est-ce que le professeur aurait fait dans une telle situation ?

« Non ! » S’exclama le jeune garçon. « C’est hors de question que je perde face à l’assassin du professeur !

-Mais Luke !

-Partons d’ici. Cet endroit me déstabilise. Et, une fois dehors, réfléchissons encore et encore. Si je meurs, je veux mourir en résolvant une énigme ! »

Un large sourire se dessina sur son visage. Un sourire authentique. Il pouvait imaginer le professeur dire cette dernière phrase.

« Bon », dirent les deux filles en haussant les épaules.

 

Ils ne voulaient pas perdre du temps en prenant la porte et en passant par le couloir et par les gardes ; ils sortirent donc directement par la fenêtre. Ce n’était peut-être pas ce qu’un gentleman ou une lady feraient, mais en l’occurrence, ce n’était pas très important.

Luke sortit le premier, suivi de Flora. Alors que Penelope s’avançait vers la fenêtre pour les rejoindre, elle s’arrêta net.

Elle venait de sentir quelque chose presser fermement contre sa nuque.

Elle mit quelques secondes à réaliser ce que c’était. Une voix qu’on pourrait presque qualifier de « douce » s’adressa alors à elle.

« Mademoiselle Penelope Koldwin, c’est bien cela ? Je suis enchanté. Savez-vous qui je suis ?

-Que me voulez-vous ?

-Bon, je reformule ma question. Savez-vous ce que j’ai entre les mains ? »

Bien sûr qu’elle le savait. Si elle était restée immobile, si elle ne n’était ni échappée ni retournée  pour voir cette personne, ce n’était pas pour rien.

L’inconnu l’agrippa par l’épaule et l’attira loin de la fenêtre.

« Oui, c’est bien une arme à feu », répondit-il à sa propre question avant même qu’elle n’ait le temps de placer un seul mot. « Un simple coup de ma part, et vous allez quitter le monde des mortels et rejoindre le monde des morts. »

Il avait ponctué son dernier mot par un léger rire, comme s’il venait de faire un jeu de mots amusant.

« Vous êtes Axerik, n’est-ce pas ?

-Vous avez mis beaucoup de temps à le réaliser, très chère », lui répondit-il toujours sur le même ton. « Alors, avez-vous la réponse de l’énigme, ou dois-je vous tuer ? »

Il appuya légèrement son arme contre sa nuque. Penelope déglutit.

« Eh bien… non.

-Ah. Quelle surprise ! » S’exclama-t-il d’une voix ironique.

À cet instant, Luke et Flora passèrent la tête par la fenêtre pour voir ce que leur amie faisait au lieu de les rejoindre.

« Tu viens Lopy ? »

Et là, ils virent l’horrible scène. Un homme habillé complètement de noir, le visage masqué, naturellement, agrippait Penelope et pointait son arme sur elle.

Ils se raidirent sur place. Leurs yeux s’écarquillèrent.

« Qui êtes-vous ? » Demanda Luke, anticipant un peu la réponse.

« Je suis celui qui vous a lancé le défi, qui a tué Hershel Layton et qui vous tuera. Oui, c’est moi. Axerik. Le maître de cette île. »

D’où était-il venu ? Ils n’avaient pas entendu la porte s’ouvrir.

Alors c’était lui, Axerik, celui qui les manipulait depuis le début. Celui qui avait fondé l’île, envoyé la Princesse, tué le professeur, lancé le défi, inventé cette énigme.

« Lâchez-la immédiatement ! » Hurlèrent Luke et Flora.

« Oh, ne vous inquiétez pas, votre tour va venir, mais laissez-moi d’abord en finir avec cette charmante petite fille grincheuse. »

Luke et Flora ne pouvaient rien faire. Même s’ils voulaient la sauver, un millième de seconde lui aurait suffi pour la tuer. C’était trop tard.

Et puis, ils n’étaient que des enfants. Si au moins Clive avait été là. Non, même lui n’aurait rien pu faire face à ce monstre !

« Penelope Koldwin », répéta Axerik très, très calmement. « La Princesse m’a dit que vous ne croyez pas en mon existence. J’imagine que vous avez changé d’avis… »

Elle était complètement pétrifiée. Oui, être aussi proche de la mort était terrorisant, mais il était hors de question qu’elle lui montre qu’elle avait peur. Elle resterait forte. Ou, du moins, elle ferait de son mieux pour le rester.

« Vous vous dites la puissance suprême de cette île, vous dites que vous contrôlez tout, et pourtant, vous n’utilisez qu’une simple arme à feu pour venir à bout de vos ennemis. C’est banal. 

-Oh, bon, si vous le dites. De toute façon, les moyens comptent peu, puisque le résultat est le même. »

Penelope jeta un regard par la fenêtre. Il y avait un Luke et une Flora affolés qui n’avaient même plus la force d’articuler un mot, mais ce qui a pu retenir son attention, c’était la dernière partie visible du soleil qui glissait sous l’horizon à cet instant même.

Le dernier coucher de soleil de sa vie.

« Le jeu de survie est terminé », annonça Axerik. « Et il est temps pour la première participante de mourir. »

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