Nouvelles perspectives

Je me suis interrogée pendant un long moment. Valait-il mieux continuer sa route ou bien tenter d'intégrer ce groupe ? Il y à quelques mois de ça j'aurai sans doute sauter sur l'occaison sans même réfléchir .. 

- Alors c'est là que tu te planques ? intervint Shane appuyé sur le mur. 

- Je fais le vide dans ma tête, dis-je en éteignant rapidement ma cigarette. 

- Le choix est si difficile ? s'étonne t-il. 

-  Je sais que ça paraît incensé, mais oui. C'est difficile. 

- Explique toi. 

- La vie en communauté, c'est d'abord penser aux autres avant de penser à soi-même. Vous devez toujours avoir de quoi nourrir tout un groupe, vous devez les armer les entraîner, vous devez constamment veiller sur les plus faibles.

Laisse moi te dire que sur la route, c'est un autre mode de vie. Pour commencer je ne me nourris pas trois fois par jour, je ne suis pas ralenti parce que l'un est malade ou l'autre veut faire une pause. Je vivais pour moi. Regarde encore hier, vous êtes partis en me laissant seule et le lendemain je vous vois risquer votre vie pour venir me chercher, tout ça pour quoi? parce que le groupe en à décidé ainsi.. vous avez employé des balles, de l'essence parce que TON groupe te l'a demandé. 

Il plongea ses yeux dans les miens, captivé par mon récit. 

- Tu as sans doute raison, finit-il par lâcher. 

- Tu le penses vraiment ? 

- Bien sûr, s'exclame t-il. Tu veux savoir? j'ai déjà été tenté de m'barrer d'ici. De les laisser tomber et de me démmerder tout seul. 

- Qu'est ce qui t'a fait changé d'avis ? 

Il fronçe les sourcils. 

- C'est compliqué...

- Excuse moi.

 - En tout cas sache que si tu restes ici tu n'auras plus à te cacher, tu n'auras plus à courir et à te planquer dans des voitures. Tu auras un lit, une arme, de la nourriture, des soins. Tu ne peux pas faire comme si tout ça n'était que matèriel, c'est vital. Théa tu as l'occasion de reprendre une vie 'normale' si on peut dire,  Le groupe n'est pas un poids, c'est une famille. Tu aurais ta place ici j'en mettrais ma main à couper, tu aurais des gens sur qui compter. 

- Comme Rick ? dis-je ironique. 

- Ca lui passera, il doit juste réapprendre à faire confiance aux gens, tout comme toi. 

- Merci Shane, je te promets d'y réfléchir. 

- Très bien, dit-il en se levant. Au fait Hershel voudrait t'examiner si tu veux bien. 

- Pas de soucis, j'arrive. 

Je me rendis donc à la demeure familiale, Hershel m'attendait de pied ferme avec tout un attirail thermomètre, stéthoscope, tensiomètre, et une balance. 

- C'est une visite médicale obligatoire ? riais-je en prenant place sur le canapé. 

- Je me dois de surveiller votre état, dit-il en esquissant un sourire. Vous êtes restée inconsciente longtemps. 

- Faîtes ce que vous avez à faire, je vous en prie. dis-je en tendant mon bras. 

- Mh, la tension est bonne. Le poul également. 

- C'est déjà ça, souris-je.

- Pas de fièvre, maintenant montez sur la balance s'il vous plaît, combien mesurez-vous ? 

- Aux dernières nouvelles, 1 mètres 65. Répondis-je en m'installant sur le pèse-personne. 

L'aiguille ne décolla pas plus haut que 38 kilos, Hershel me fît remonter plusieurs fois. 

- C'est compréhensible, dis-je pour le rassurer. 

- Il faut à tout prix que vous repreniez du poil de la bête Théa, votre santé est en jeu. 

- Ce serait le comble non ? mourir d'un simple soucis de santé. 

- Ce n'est pas drôle, il faut que vous mangiez. Je m'étonne de vous voir en si bonne forme après tant de temps sans manger. 

- Je pense que mon corps s'est habitué c'est tout. Merci doc, dis-je en sortant de la pièce. 

Le soir arriva, Beth me prêta des vêtements bien chaud pour la nuit. Les femmes s'étaient réunies dans la cuisine, toutes en train de préparer des bons petits plats dans une bonne humeur contagieuse. Glenn apparut dans l'encadrement de la porte, posant ses yeux sur Maggie.

- C'est un club privé ici, dit Carol. Les hommes ne sont pas admis, va donc attendre comme tout les autres. 

Tout le monde ria, Glenn aussi et repartit attendre avec tout les autres. Carol finit de préparer les deux poulets rôtis, Lori et Maggie s'étaient chargées des légumes. L'odeur était juste exquise. 

- Nous pouvons y aller ! dit Carol. 

Nous portons donc les plats dans le salon où tout les hommes sont déjà confortablement installés sauf Rick, toujours absent depuis mon arrivée. La table étant déjà bien remplie je prends place sur un fauteuil juste derrière eux. Andréa me tends mon assiette, je contemple la nourriture avec exaltation. 

- Bon appétit à tous, lance Hershel. 

Tous se mirent alors à manger en silence. Pour moi la première bouchée fût simplement divine, mon palais se réhabituait peu à peu aux différentes saveurs. Je finis mon assiette en première, l'estomac à présent bien remplie. 

- Théa ? m'interpelle Hershel en désignant le plat de viande. 

- Non merci Hershel c'est très aimable à vous mais je suis repue. 

Je m'apprête à débarasser mon assiette quand Rick fait éruption dans la pièce il se jette sur sa chaise et dévore son assiette sans même me jeter un regard. Shane me regarde mal à l'aise, je lui fais un signe de tête comme quoi tout va bien.

Je me lève sans un bruit, porte mon assiette jusque dans la cusine et décide de laisser le groupe tout seul. Je sors et pars m'allonger sur le capot d'une des voitures, je contemple le ciel étoilé tout en fumant ma clope du soir. La nuit, la pleine lune pour seule lumière. Des lieux plongés dans le noir, il n’y avait aucun bruit à l'horizon et tout était calme. Une forêt, une forêt morte on aurait dit l'entrée d'un cimetière tellement les arbres noirs faisaient peur. Un craquement derrière moi me fais sortir de mes pensées, une silhouette se rapproche petit à petit. 

- Qu'est-ce tu fous là ? demande Daryl m'observant bizarement. 

- Rick est revenu, répondis-je en me rallongeant. Tu manges pas avec les autres ? m'étonnais-je.

- Je préfère chasser, dit-il en s'adossant sur le pare-choc. 

Je lui tends mon paquet de cigarettes. 

- Merci. 

- Pas de quoi, dis-je en scrutant toujours le ciel. C'est quoi le soucis de Rick ? 

- J'en sais rien, répondit-il. Il est plus pareil. 

- C'est dur de rester soi-même dans ce monde. Toi en revanche tu es le même gars, celui qui suivait son grand frère partout où il allait. souriais-je. 

- Heureusement que je l'ai suivi le jour où il t'a rendu visite, dit-il. 

- Oui c'est vrai avouais-je. Je ne t'ai jamais remercié pour ça d'ailleurs, dis-je en me relevant. Merci Daryl. 

- Pas d'quoi. 

- Bon, dis-je en sautant à terre. J'vais me trouver un coin sympathique ou dormir. Bonne soirée à toi Daryl!

- Attends, dit-il. 

Je me retourna et l'interrogea du regard. 

- Tu vas pas passer la nuit dehors dans ton état. 

- Serait-ce une invitation? toi Daryl Dixon, celui qui n'aime pas la vie en communauté tu partagerais ta tente avec moi? 

- J'ai pas envie de retrouver ton cadavre demain matin congelé ou bouffé par les rôdeurs, lança t-il. 

- Et si l'envie me prends de te voler tes armes et de partir comme ça ? 

- Et alors tu me menaçeras avec ton balais ? dit-il sarcastique. 

- Te moque pas. 

- Bon tu te décides ? 

- Oui, c'est oui. Répondis-je sérieusement Merci encore. 

Il me mena donc à son campement, je m'assis près du feu quand le groupe revint peu à peu. 

- Comment tu te sens Théa ? m'interroge Shane.

- Bien merci, souriais-je.

- Qu'est ce que tu fais ici ? demande t-il en observant la moto et la tente de Daryl. 

- Il m'héberge le temps que je .. 

- Le temps que tu ? 

- Le temps que je me trouve autre chose, répondis-je. 

Il arbora un large sourire. 

- Ne te réjouis pas trop vite, ça veut pas dire que je reste pour autant..

- C'est en bonne voie en tout cas, fais gaffe avec lui. Je te souhaite une bonne nuit, demain on fait un entraînement de tir si ça te branche. 

- D'accord j'en prends note, à demain Shane. 

Je souhaita une bonne nuit à tout le groupe et pénétra dans mon petit logement provisoire,

Daryl n'était pas encore revenu de sa ronde du soir, j'en profite donc pour me dévêtir de mon pantalon je garde juste un tee-shirt ainsi qu'un jogging bein trop grand pour moi, que j'avais trouvé dans une boutique à Atlanta. Je me glisse dans le sac de couchage et me range bien sagement sur un côté de la tente. La bougie brûle encore, je lève lentement mon tee-shirt et observe mon corps tout frêle, Hershel avait raison finalement. Dehors j'entends Daryl arrivait, je recouvre vite mon corps et patiente. Il entre franco et pose son arbalète à nos pieds, il ôte sa veste, sa chemise et se jette sur son matelas.