Les deux soeurs

Chapitre 75 : La journée au magasin de jeux avec Yugi

2772 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/03/2023 13:50

Episode 3 : La journée au magasin de jeux avec Yugi.


Le lendemain étant un samedi, ils n’avaient pas cours au lycée. Aimy avait bien l’intention de suivre les cours de duel de monstres avec Yugi et … Yami. Elle n’était pas trop fan du jeu, mais elle voulait passer du temps avec le jeune homme. Et puis, elle était quand même curieuse d’en savoir plus sur ce jeu. Mais les rares duels qu’elle avait vus, ont finis avec des gens dans le coma, ou qui ont failli finir dans le royaume des ombres. Alors ce n’était sans doute pas la meilleure façon de découvrir ce jeu. La jeune fille arriva à la boutique. Yugi était devant la porte, il était en train de balayer le perron. Elle courut vers lui en criant son nom et secouant les bras. En arrivant près de lui, elle se prit les pieds dans le paillasson et atterrit dans les bras de Yugi. Elle fit un petit sourire gêné avant de se remettre droite.

-         Oh Aimy ! dit-il lui aussi d’un air gêné. J’avais… Mon grand-père va..

-         Que se passe-t-il, Yugi ? demanda-t-elle avec le sourire.

-         Le magasin va recevoir une grosse livraison de jouets, je dois aider mon grand-père.

-         Oh... Je peux t’aider aussi, proposa la jeune fille.

Soudain un drôle de bruit se fit entendre depuis la boutique, Yugi lâcha son balai et se précipita dans le magasin. Aimy le suivit mais resta sur le pas de la porte pour savoir ce qui se passait. Le grand-père de Yugi était penché, et se tenait le dos en gémissant.

-         Ce n’est pas le bon jour, grommela-t-il.

-         Grand-père, tu as encore mal au dos. Tu devrais aller te reposer.

-         Mais… la boutique ?

-         Je m’occupe de la boutique, grand-père.

Yugi aida son grand-père à monter dans les étages pour aller s’allonger sur son lit. Aimy se retrouva seule dans la boutique. Elle regarda autour d’elle avec le sourire devant tous ces jouets et jeux. La jeune fille aimait beaucoup ces objets. Sa sœur hormis à duel de monstres ou les échecs ne jouaient plus vraiment avec elle. Aimy, là où elles étaient avant, passait beaucoup de temps au centre pour enfants et jouait avec eux.

 

Deux hommes entrèrent dans la boutique portant des cartons. Elle se tourna vers eux, il devait sans doute s’agir de la commande dont Yugi lui avait parlé. Aimy regarda la porte de l’arrière-boutique, espérant que son ami revienne vite.

-         Bonjour, m’dam..demoiselle ! Se reprit-t-il. Pourriez-vous me signer le bon de livraison.

-         C’est que… D’accord ! fit-elle en signant le papier.

Les deux cartons devinrent très vite une pile de cartons, puis deux piles. Les deux hommes la saluèrent et disparurent aussi vite qu’ils étaient apparus. La jeune femme soupira et jeta un coup d’œil vers la porte de l’arrière-boutique. Elle posa son sac et sa veste et se mit à chercher un ciseau. Elle le trouva dans un tiroir derrière le comptoir et ouvrit le premier carton. A l’intérieur, il y avait des peluches.

-         Oh, il est trop mignon, Boule de Poils ! fit-elle en serrant la peluche de Kuriboh contre sa joue.

Elle le posa à côté d’elle et regarda les autres peluches, il y avait que des monstres de duel.

-         Oh, un petit bonhomme elfique.

-         C’est le gardien celte, fit la voix de Yugi.

-         Ah bon, pourtant il a les oreilles des elfes, fit Aimy en lui caressant les oreilles.

La jeune fille lui sourit et Yugi plaça les peluches que Aimy venait de sortir du carton dans les étagères prévues pour recevoir les peluches. Une fois le carton vide, Yugi l’aplatit et le posa dans un coin, et ils passèrent aux cartons suivants, qui contenait des jeux en bois.

-         Oh, je le connais lui… c’est le sorcier des ombres, fit-elle en tenant un paquet de cartes de duel de monstres.

-         C’est le magicien des ténèbres.

-         C’est ce que j’ai dit ! fit-elle en souriant.

 

Il se moqua d’elle gentiment, Aimy lui lança un petit bout de polystyrène, il la regarda en fronçant les sourcils, et lui en lançant un autre. Elle lui jeta deux autres et très vite cela se transforma en bataille de polystyrène en riant.

-         Au fait, ton grand-père, ça va aller ? demanda-t-elle.

-         Oui, il a souvent mal au dos.

-         Ça ne doit pas être facile.

-         Non, pas toujours.

Ils passèrent une bonne partie de la matinée à déballer les cartons, à midi, il ne restait plus deux ou trois cartons. Aimy regrettait un peu qu’ils sont allés aussi vite et aussi bien. Elle aurait pu passer plus de temps avec le jeune garçon.

-         Nous fermons le magasin à 17h, ça te dit d’aller prendre une glace avec moi, après, proposa Yugi.

-         Oh oui alors, s’extasia la jeune fille.

Ils prirent une petite heure pour manger et passèrent l’après-midi à tenir la boutique. Plusieurs enfants vinrent faire un tour dans la boutique et Aimy aida une petite fille à choisir une peluche et une vieille femme à choisir des cadeaux pour ses petits-enfants. A 17h, Yugi ferma la boutique et ils allèrent main dans la main vers le stand de glace dans le parc non loin du magasin.

 

Miya, de son côté, revint devant le musée. Cette fois-ci, il fallait qu’elle rentre. Elle poussa donc la porte, paya l’entrée et commença la visite. Elle découvrit les autres époques et se demanda si elle avait pu vivre à d’autres moments de l’histoire, si son âme s’était réincarnée ou pas ? Peut-être qu’il a fallu attendre que Yugi renaisse ainsi que Bakura et Kaiba, pour que tous les protagonistes soient réunis pour revivre les mêmes événements. Et elle ne savait pas encore à quel point les choses allaient se répéter. Elle arriva enfin dans la section Egypte ancienne. Yugi… enfin le pharaon ne devait pas être venu, sinon il aurait sans doute récupéré sa mémoire. Dans ce cas, pourquoi n’était-il pas encore venu ? La jeune fille se posa devant la stèle. Il y avait le pharaon face à Seto avec le magicien des ténèbres et le dragon blanc aux yeux bleus. Et les hiéroglyphes, elle les observa et compris chacun des mots qui étaient écrit.

C’était un poème, un poème dédié au Pharaon sauveur de l’humanité face aux ténèbres. Elle serra les dents et les points, il n’y avait pas un seul mot sur Merewt, comme si elle avait été effacée de l’histoire. C’était bel et bien la fille perdue du Pharaon.

-         Bonjour, Princesse !

Miya se retourna vivement pour faire face à un homme habillé de blanc avec un turban sur la tête. Elle l’avait déjà croisé sur le dirigeable lors de la phase finale de Bataille-Ville.

-         Vous êtes…

-         Shadi !

-         Bien Shadi que me voulez-vous ?

-         Je savais que vous viendrez tôt ou tard. J’espérais que vous ne prendriez pas le même chemin que Néfé…

-         Merewt ! coupa Miya.

-         Néférouré est le nom que son père avait choisi pour elle.

-         Sans façon, je préfère Merewt. De toute façon, cela n’a pas d’importance. Il semblerait qu’elle ait été oubliée, donc peu importe son nom, c’est comme si elle n’avait jamais existé.

-         La Princesse perdue et le Pharaon sans nom. Vous avez été enseveli ensemble.

-         Pardon, s’écria Miya.

Shadi observa la tablette sans donner plus de précision, puis il se dirigea vers la sortie, Miya le suivit, il la conduisit dans une partie où les visiteurs n’ont pas l’accès. Il s’arrêta devant une porte y frappa avant de disparaitre. Miya soupira et leva son regard vers la porte. Shizu se tenait debout. La jeune fille entra dans la pièce en poussant presque la jeune femme.

-         C’est quoi cette histoire ?

-         Quelle histoire ? demanda Shizu.

-         D’où Merewt et le pharaon sont enterrés ensemble ?

-         Qui vous a dit cela ?

-         L’autre fou avec son turban, Shadi ! Dites-moi que c’est une blague !

Shizu secoua la tête. Elle se tourna vers son bureau et ouvrit un tiroir pour en sortir un carnet. Elle l’ouvrit et feuilleta quelques pages avant de tendre le journal vers Miya. Elle s’en saisit violement et posa son regard sur la page. Il s’agissait d’une série de hiéroglyphes, dont elle pouvait lire chaque mot.

-         Dans ce tombeau, git le pharaon XXX et la princesse perdue XXX. Tous deux ont affronté les ténèbres avec la force de l’amour, lut la jeune fille. C’est n’importe quoi !

-         Je ne crois pas, fit Shizu.

-         Merewt haïssait cordialement le pharaon.

-         Pour qu’il y ait de la haine, il a fallu de l’amour. Vous l’avez vu comme moi, le KA de Merewt descendre du ciel pour donner sa force au pharaon lui permettant de vaincre Zork. Le jour où j’ai eu le collier du millenium, c’est la première vision du passé que j’ai eu. Comme si c’était l’évènement le plus marquant de toute l’histoire.

-         Ne me faites pas rire, fit Miya en jetant le journal sur le bureau de Shizu.

La jeune fille fixa l’égyptienne d’un regard noir, c’était aberrant de croire qu’il y ait eu de l’amour entre le Pharaon et Merewt, peut-être au tout début… mais dés que Bakura avait fait son apparition, le Pharaon avait montré son vrai visage, condamnant Merewt a une vie de potiche sans cervelle. Miya fit demi-tour et ouvrit la porte du bureau de Shizu.

-         Il … le pharaon il vous a aimé !

-         Dites ça à d’autres !

Miya quitta le bureau en claquant la porte. Elle remonta vers la visite en marchant à grand pas. Elle voyait déjà sa sœur s’extasiait devant cette histoire, le sourire jusqu’aux oreilles et les yeux étincelants. Que Merewt ait aimé le Pharaon, il n’y a aucun doute, mais que la réciproque soit vraie, elle ne pouvait pas y croire, sinon pourquoi l’enfermer dans son palais, pourquoi la forcer à épouser Seto… Non il avait simplement voulu ne pas perdre son trône et elle était sûre qu’il aurait préféré qu’elle ne mette pas les pieds au palais, qu’elle ne croise jamais sa route.

 

Yugi et Aimy marchaient dans le parc en mangeant leurs glaces avec le sourire. Ils s’installèrent sur un banc.

-         Merci de m’avoir aidé au magasin.

-         Mais non, Yugi, c’est moi qui te remercie d’avoir passé la journée avec moi, c’était génial. J’espère que ton grand-père va se remettre et que ça ira mieux. Mais si tu as encore besoin d’aide, n’hésite pas à ma demander, je serais très contente. J’ai vraiment passé une chouette journée.

-         Tu parles toujours autant ?

-         Ah oui, désolée ! Ma sœur dit toujours que je dis en mille mots ce qui pourrait en prendre que dix. Mais bon ma sœur, c’est facile elle répond toujours par « oui » ou par « non ». Comme s’il avait que deux mots dans son vocabulaire, rigola la jeune fille. Oh, elle sait que je me moque souvent d’elle à ce sujet, elle fait pareil !

-         Vous vous entendez bien toutes les deux ?

-         Oh oui alors, comme des ...sœurs, fit Aimy avec le sourire. Et toi avec Yami, ça doit être pareil ?

-         Oui, nous sommes très proches. Mais ça n’a pas toujours été comme ça.

-         Ah bon ? C’était comment ?

-         Et bien, je n’ai pas toujours… été conscient d’avoir Yami dans ma tête.

-         C’est-à-dire ?

Yugi se leva du banc et fit quelques pas pour observer la rivière en contre-bas. Aimy observa le jeune homme avec un air perplexe. Elle ne savait pas s’il avait envie de répondre à sa question, ou s’il cherchait les bons mots pour lui expliquer. Mais elle ne sut jamais ce qu’il s’apprêtait à lui dire car quand il se retourna, il vit Joey et Tristan qui accouraient vers eux. Aimy les salua chaleureusement, mais le moment magique qu’elle vivait avec Yugi avait disparu. Ils marchèrent un moment tous ensemble vers la boutique du grand-père de Yugi. Yami était sous forme fantomatique et observait la jeune fille avec de plus en plus d’intérêt, il se sentait vraiment bien avec elle.

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