Les deux soeurs

Chapitre 113 : Les ordres de Miya

3025 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/07/2023 16:47


Episode 15 : Les ordres de Miya.

 

Seto venait d’apprendre qu’il allait être « père », c’était vraiment n’importe quoi. Il cliqua sur répondre au mail de son service de presse et écrivit simplement.

« Démentez » et envoya.

 

Il descendit de son bureau pour rejoindre sa voiture et se rendit chez la jeune fille. Après avoir sonné quelques minutes, Aimy n’était pas chez elle. Où avait-elle bien pu aller ? Il remonta dans sa voiture. Il n’en revenait pas de faire le tour de la ville pour chercher une … fille. Il faut vraiment qu’il fasse quelque chose avec elle. Elle était agaçante à toujours parler comme une pie. Et puis c’était la deuxième fois qu’elle le mettait dans une situation fâcheuse. Sauf qu’il n’arrivait pas à comprendre lui-même pourquoi il avait voulu danser avec elle, son excuse d’éviter les autres femmes était vraiment bête. Il n’avait jamais eu ce souci lors des autres soirées, il savait décliner les offres. De même que poser sa veste sur ses épaules, elle avait semblé si fragile enveloppé dans sa grande veste, il l’avait … presque trouvé mignonne.

-         Ramenez-moi au manoir ! fit Seto.

 

Il n’avait pas la tête à travailler aujourd’hui. Il pouvait communiquer avec son service presse pour mettre au point une stratégie de démentie, depuis son manoir. Deux jours de retard, cela allait être difficile de rattraper le coup. Il entra dans le manoir en ouvrant grand la porte et elle claqua derrière lui, rêvaillant en sursaut, la pauvre Aimy, sur le canapé du salon.

 

Elle arriva en trottinant dans le hall. Elle leva le regard vers Seto qui la regardait comme s’il allait la tuer.

-         Seto !?

Il avança à grand pas vers elle et la toisa de toute sa hauteur. Aimy leva les yeux vers lui en se demandant ce qu’elle avait encore bien pu faire.

-         Je me… sentais pas mieux… le lycée m’a dit… de rentrer à la maison, expliqua timidement la jeune fille face à ce regard noir de la part de Kaiba.

-         On a un … souci ! dit-il en allant s’asseoir.

Il alluma son ordinateur et lui présenta les articles sur sa grossesse présumée. Aimy fixa l’écran de longues minutes, elle ne savait pas du tout quoi en penser. Elle n’était pas du tout enceinte, Seto et elle n’avaient jamais… Il y avait eu un seul baiser, mais Seto avait dû l’oublier depuis longtemps.

-         Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Aimy.

-         Je vais voir avec mon service presse pour démentir.

-         D’accord !

Aimy se demanda si cela l’aurait embêté si elle avait vraiment porté l’enfant de Seto. Ce n’était pas le cas du tout. Elle aurait été heureuse de lui donner une famille, enfin d’agrandir sa famille. Ils auraient pu être heureux tous les quatre. Vu la colère dans ses yeux, lui n’avait sans doute aucune envie d’avoir un enfant. Elle soupira et releva ses jambes contre sa poitrine.

-         Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi ils s’en sont arrivés à cette conclusion ? se demanda Seto. Tu as dit quelque chose ?

-         Je ne crois pas.

-         Tu ne crois pas ou tu en es sure ? A qui as-tu parler ?

-         Et bien… à personne. A Mr Pegasus, mais on a parlé de Siegfried. A Makuba, ce matin. Ah si, il y avait la femme dans les toilettes qui m’a proposé un bonbon pour les nausées.

-         Qui est-ce ?

-         Je sais pas, elle a dit que sa … oh mince…

-         Quoi oh mince ? Qu’as-tu encore fait ?

-         Et bien, elle a dit que sa sœur en prenait quand elle était enceinte pour cacher le gout des nausées, j’ai juste répondu bonne idée. J’ai pas pensé que ça pouvait être mal interpréter.

Seto soupira, voilà encore un exemple précis de ce que la jeune fille lui apportait comme souci. Pourquoi était-elle entrée dans sa vie ? Il était bien tranquille tout seul. Malheureusement, tant que la rumeur ne serait pas totalement éteinte, il ne pouvait pas la jeter dehors, cela ne serait pas très « bon » pour sa réputation. Non pas qu’il en ait quelque chose à faire, mais il y avait Makuba dans l’histoire et puis Aimy aussi.

-         Ecoute, tu me laisses me charger de tout ça, toi tu ne dis rien à personne d’accord ?

-         D’accord, répondit Aimy timidement.

 

Miya était au lycée, elle n’avait qu’une envie, c’était déboulé dans le bureau de Seto Kaiba pour lui mettre une paire de claque. Comment il avait pu laisser les choses en arrivé à ce stade ? S’il avait réagi dès le premier article, on n’en serait pas là. (Sauf qu’à ce moment-là, il veillait sur Aimy malade chez Pegasus). La jeune fille entendait de nombreuses rumeurs sur sa petite sœur, aussi fausses les unes que les autres. Dire qu’il avait fallu des jours pour la convaincre de remettre les pieds au lycée après la dernière rumeur sur ses fiançailles, voilà qu’elle se retrouvait avec ça sur le dos.

-         C’est vrai que ta sœur est enceinte ? demanda une voix.

La jeune fille se retourna pour faire face à Joey, Téa et Tristan, qu’est-ce qu’ils lui voulaient encore.

-         Et alors si c’était vrai, qu’est-ce que ça peut te faire, Wheeler ?

-         Et bien, je pense à Yugi, il est …

-         Vous n’avez rien écouté de ce que je vous ai dit en fait…

-         Je pense pas que le pharaon soit ce que tu as décrit, c’est…

-         La ferme, Téa, tu n’y comprends rien. Mais tu as raison sur un point, ma sœur et le pharaon, et dommage pour Yugi, mais ces deux-là ne doivent jamais être ensemble.

-         Elle fera le malheur de notre ami, fit Joey.

-         C’est plutôt lui qui fera son malheur à elle. Vous n’avez pas la moindre idée de ce qui se passe.

-         Explique-nous alors.

-         Je l’ai déjà fait. C’est vous qui n’écoutez rien !

Miya les planta là, il fallait qu’elle s’occupe de Kaiba avant le reste. Elle ne pouvait pas laisser sa sœur entre les mains de cet… idiot !

 

Elle traversa la ville pour se présenter à la KaibaCorp. Evidemment, il n’était pas dans son bureau. Puisqu’il ne sait pas comment se charger de cette histoire, va s’en occuper elle-même. Elle prit son portable et tapa « Presse » dans son moteur de recherche, précisa le lien « Domino ». Il y avait un journal où elle avait vu un des articles, elle allait leur parler pour faire ses rumeurs complétement insensées.

 

-         Qui est le responsable ? demanda Miya sans même dire bonjour à la réceptionniste.

-         C’est à quel sujet ?

-         De Kaiba Seto et Aimy Maté.

-         Oui et qui êtes-vous ?

-         Contentez-vous de me dire qui a rédigé ses articles débiles à ce sujet.

-         C’est moi ! fit une voix de femme.

Miya leva le nez vers elle, c’était une femme tirée à quatre épingles, dans un joli tailleur. La jeune fille se dressa et la fusilla du regard.

-         Je suis venue mettre les choses au clair avec vous. Ma sœur n’a jamais été enceinte de l’autre abruti.

-         Ce n’est pas… Venez dans mon bureau ! fit-elle avec le sourire en lui indiquant une pièce.

Miya entra dans l’antre du diable, mais elle avait l’habitude de se retrouver dans ce genre d’endroit pour sa sœur. Elle avait fait face à Marik, ce n’était pas une pauvre journaliste qui allait lui faire peur.

-         Déjà, je pense savoir que vous êtes Miya Maté, la sœur d’Aimy. Nous avons parlé elle et moi.

-         C’est-à-dire ?

-         Laissez-moi vous raconter la soirée chez Pegasus et vous me direz quelle autre conclusion nous pouvons tirer de la situation.

Miya hocha la tête et laissa donc la jeune femme se lançait dans son récit.

 

-         Tout à commencer au début de la soirée, Seto et Aimy sont arrivés ensemble, alors que ça fait des mois que les fiançailles sont censées avoir été rompues.

-         Merci, je sais !

-         Imaginez donc notre surprise quand Seto la suivit du regard toute la soirée, l’air un peu … agar. Il a posé sa main sur son verre en lui intimant l’ordre de ne pas boire d’alcool, quelle autre raison cela pourrait-il d’empêcher quelqu’un de boire de l’alcool.

-         Le fait qu’elle soit mineure peut-être ?

-         Cela n’a pas empêcher Seto d’en boire.

-         Ensuite ajoutons qu’elle a eu des nausées toute la soirée. Je suis moi-même allait lui poser la question.

-         Vous lui avez demandé si elle était enceinte ?

-         Evidemment que non, pas directement. Mais après une rapide conversation, c’était assez clair pour moi que ses nausées étaient dû à une grossesse.

-         En quoi trois minutes, vous en êtes arrivé à cette conclusion, c’est n’importe quoi.

-         C’est mon métier de découvrir la vérité derrière les paroles des gens.

-         Et bien, là vous vous êtes bien planté, ma sœur me l’aurait dit, si elle était enceinte.

-         Votre sœur vous dit-elle tout ?

-         Ma sœur fait partie de ces gens qui ne savent pas mentir. Si elle était enceinte, vous pouvez être sûre qu’elle le crierait sur tous les toits de la ville.

-         Si vous le dites. Passons maintenant à l’attitude de Kaiba. Cet homme a toujours été froid et dur. Nous savons tous prendre des pincettes quand il s’agit de la KaibaCorp et de son PDG, mais là…

-         Quoi qu’a donc fait Kaiba de si exceptionnel ?

-         Il a dansé !

-         Pardon ? Vous en concluez que ma sœur est enceinte parce qu’ils ont dansé ensemble ?

-         Pas seulement, il est très protecteur avec votre petite sœur, c’est un comportement que Kaiba n’a manifesté qu’envers son petit frère. Nous savons aussi que votre sœur participe activement au projet de la KaibaCorp. Nous avons même tenté une approche de confirmation auprès de Makuba.

-         Est-ce que vous croyez qu’un petit garçon puisse savoir ce qui se passe entre ma sœur et Kaiba ?

-         Il en sait plus que vous ne le pensez.

-         J’imagine que vous avez là aussi interpréter ses paroles comme vous le vouliez. Alors écoutez moi bien,

Elle se leva pour poser les mains à plat sur le bureau de la journaliste. Elle se pencha vers elle et le fixa du regard.

-         Je vais vous en donner une autre explication à cette histoire. La première ma sœur était simplement malade, une grippe intestinale vous connaissez ? Ensuite Kaiba est peut-être froid et dur, mais il n’est pas non plus sans cœur.

Miya n’en revenait pas de dire une chose aussi gentille à son sujet. Elle fit une grimace involontaire. La journaliste fit un sourire.

-         Vous-même vous ne croyez pas à la « gentillesse » de Kaiba.

-         Merde, vous n’écoutez rien de ce qu’on vous dit.

-         Pourquoi le service de presse de Kaiba, ne nous a encore envoyé aucun démenti ? Nous allons faire un second article. Est-ce que je peux vous citer ?

-         Surement pas !

-         Très bien.

 

Miya quitta la pièce, décidément personne ne l’écoute quand elle essaye de protéger sa sœur. Elle avait peut-être mal fait les choses, mais son intention était bonne. Tant pis, elle avait une autre idée, cela ne ferait que renforcé la dette qu’elle aura envers Bakura. Elle sortit son téléphone et appela le jeune homme en question.

-         Ryô, fit-il.

-         C’est à Bakura que je veux parler.

-         Ouais, fit la voix plus profonde du jeune homme.

-         J’ai un service à te demander.

-         Oui ? Tu sais que…

-         Additionne-le à ma dette.

-         Vas-y je t’écoute.

-         Tu as vu les articles concernant ma sœur.

-         Ouais, je ne savais pas que Kaiba était aussi…

-         Ma sœur n’est pas enceinte, crétin.

-         Tu aurais vu la tête de Yugi, quand il a lu.

-         Je m’en fiche. J’ai trouvé la journaliste qui a écrit l’article.

-         Tu veux que je l’élimine.

-         Non, crétin, juste que tu lui effaces la mémoire, ça devrait suffire.

-         Il y a d’autres journalistes, ça ne va pas aider.

-         Elle a prévu de faire d’autres articles, alors fait ce que je te dis.

-         A votre ordre, altesse !



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