Les deux soeurs

Chapitre 142 : Les lettres de la Saint Valentin

2418 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/10/2023 18:33


Episode 21 : La lettre de la St Valentin.

 

Miya s’enferma dans sa chambre où elle y passa la nuit. Elle était furieuse de ne pas avoir vengé la mort de sa mère comme il faut. Mais sa sœur avait oublié leur mère et cet homme avait perdu la mémoire les concernant. Il se demandait même ce qu’il faisait ici à Domino. Passer à autre chose ? Miya n’en était pas capable. Furieuse que Yugi et Aimy se mettent à sortir ensemble. Elle avait bien conscience qu’elle ne pourrait pas l’empêcher. Elle espérait juste qu’il l’aimait assez pour ne pas l’embrasser, pour qu’il la tienne éloignée du puzzle. Zork devait être dans tous ses états à sentir la présence de Merewt si près de lui. Son regard se posa soudain sur une boite. Elle l’ouvrit et y trouva les deux lettres non ouvertes que sa sœur avait écrit pour la St Valentin, il y a plus d’un an de ça. A l’époque, elle s’était promis de les donner à Yugi. Et bien le moment était peut-être venu. Elle récupéra les lettres.

 

Le lendemain, elle se décida à se rendre chez Yugi. En chemin, elle croisa Aimy qui devait en revenir. Elle avait le sourire aux lèvres et chantonnait dans la rue, elle avait l’air un peu ridicule, mais c’est ce qui faisait son charme. Miya ne pourrait jamais se laisser aller comme ça à tant de rêverie enfantine.

-         Miya, où vas-tu ?

-         Faire un tour avant le repas. Je serais de retour dans une heure.

-         D’accord.

Miya observa un moment sa sœur en secouant la tête. Elle referma son visage et se dirigea vers le magasin de jouets du grand-père de Yugi. La boutique n’était pas fermée, elle y entra. Le jeune homme était à la caisse en train de compter les articles d’une dame âgée. Dés qu’elle fut partie, elle posa les deux lettres sur le comptoir.

-         Oui !?

-         Ma sœur te les avait écrites, au moment de la St Valentin, peu après ses fiançailles avec Kaiba. L’autre est pour Yami. Il y avait des chocolats avec, mais bon ils ne sont plus vraiment mangeables.

-         Pourquoi tu n’as pas voulu que je les lise ?

-         Ce n’est …

Miya hésita un moment, devait-elle dire la vérité à Yugi sur le rôle de ses amis dans cette histoire de lettres ? Ou endossait le rôle de la méchante ?

-         Ce n’est pas ce que je voulais ! répondit-elle qui était la stricte vérité.

-         Miya, je suis désolé pour ta mère.

-         Mouais !

La jeune fille quitta la boutique sans dire un mot de plus, de toute façon, même si elle l’avait parlé, pas sûre que Yugi la croit.

 

Le soir, dans sa chambre, Yugi était assis sur son lit et observait les deux lettres devant lui. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien lui dire. C’était les pensées d’Aimy avant qu’elle ne perde la mémoire le concernant, bien qu’ils soient ensemble maintenant. La jeune fille avait passé la journée avec lui, à s’occuper de la boutique.

-         Tu ne vas pas les lire ?

-         Il y en a une pour toi, Yami. Tu veux la lire en premier ?

Yami prit le contrôle du corps de Yugi et sentit son ami se glisser au fin fond de son esprit comme pour le laisser seul avec la lettre d’Aimy. Il l’observa lui aussi un long moment avant d’oser l’ouvrit et la déplier.

 

« Yami,

Je sais que la situation est bizarre en ce moment, avec les fiançailles de Seto et tout le reste. Mais je voulais te dire que mes sentiments pour toi n’ont pas changé. Que je t’aime toujours de tout mon cœur. Je sais ce que tu m’as dit que c’était la vie de Yugi et que tu n’avais sans doute pas ton mot à dire. Mais Yugi écoute toujours ton avis, il a confiance en toi. Il t’aime beaucoup, pour lui tu fais partie de sa vie. Donc ne dit pas des choses aussi tristes, d’accord.

 

J’espère que mes chocolats seront bons. Je serais contente juste de savoir que tu vas bien, c’est tout ce qui compte pour moi. Alors prend soin de toi, et veille sur Yugi. C’est un garçon formidable, je l’adore et je sais que toi aussi.

 

Bisous tendres.

Aimy. »

 

Yami referma la lettre et s’allongea sur le lit un moment à fixer le plafond. Sa lettre était vraiment adorable. Tout comme elle. Il aurait aimé pouvoir lui faire un cadeau pour le White Day. Ce n’était peut-être pas trop tard. Il se redressa et glissa la lettre dans l’enveloppe et se retira pour laisser la place à Yugi.

 

Le jeune garçon regarda autour de lui, Yami s’était retiré. Il avait ouvert son enveloppe. Yugi la récupéra et la glissa dans sa table de nuit où la première lettre d’Aimy se trouvait. Il prit une grande inspiration et ouvrit sa lettre.

 

« Yugi,

Je suis désolée, finalement je ne t’ai jamais permis de finir la phrase que tu avais commencé. Peut-être qu’elle ne disait pas ce que j’ai supposé en voyant ton air si embarrassé suite à ma demande. Je sais qu’avec les fiançailles de Seto, les choses sont un peu compliquées, mais si ton intention était bien de me dire « oui », malgré tout. Peut-être qu’on peut se retrouver là où j’ai fait ma demande, à la pause entre midi et deux. Si ce n’est pas le cas, si ta réponse était bien « non », alors ne viens pas. Je comprendrais. Mais sache une chose, je t’aime et je penserais toujours à toi.

 

Baisers tendres.

Aimy ».

 

Yugi serra la lettre dans sa main, son cœur se serra lui aussi. Il y serait aller à ce rendez-vous, il aurait pris la jeune fille dans ses bras. Elle lui aurait sans doute expliqué pourquoi elle était fiancée à Seto. Ils auraient pu réfléchir à une solution tous les deux, avec ses amis. Il s’imagina Aimy toute seule dans la cour de l’école à l’attendre avec espoir. Puis entendre la cloche sonnait et revenir en classe l’âme en peine. Il comprenait maintenant pourquoi à la suite de ce jour-là, elle ne s’était plus jamais retournée vers lui.

-         Tout va bien, Yugi ? demanda Yami.

-         Oui ! ça va ! Aimy est vraiment ….

-         Adorable ! firent les deux garçons en même temps.

 

Quelques jours plus tard, Yugi téléphona à Aimy pour savoir si elle allait passer au magasin où s’ils se retrouvaient directement en ville. Elle lui avait répondu qu’elle finissait de se préparer et qu’elle serait à la boutique dans une heure. Yugi l’attendait devant sa maison avec le sourire, il la vit arriver toute guillerette. Comment Kaiba pouvait la trouver agaçante ?

Elle croisa son regard et se mit à courir vers lui avant de littéralement sauter dans ses bras.

-         Yugi !

Il lui sourit et la serra contre lui. Quand elle se redressa, c’était Yami qu’elle avait en face d’elle.

-         Yami !

-         Comment tu fais pour nous reconnaître, même le grand père de Yugi ne voit rien.

-         Oh, je sais pas, c’est évident !

-         Au fait, j’ai lu ta lettre.

-         Ma lettre ?

-         Celle que tu avais écrite pour la St Valentin.

-         Oh… Et alors ?

Yami se pencha vers elle et murmura à son oreille :

-         Je t’aime aussi.

Aimy sourit, mais quand elle leva la tête, c’était Yugi qui avait repris la place

-         Moi aussi !

-         Vous allez vous amusez à ça toute la journée ?

-         C’est possible. Nous avons un cadeau en retard à t’offrir.

-         Oh !

La jeune fille prit la main de Yugi et tous les deux marchèrent vers le centre-ville pour rejoindre les boutiques où les deux garçons espéraient bien lui offrir ses cadeaux, chacun le sien pour se rattraper.

 

Yugi tenait la main de la jeune fille quand ils entrèrent dans la librairie. Il ne savait pas ce qui plairait à Aimy, mais un livre était toujours une valeur sûre à condition de tomber sur le bon sujet. Les deux garçons avaient réfléchi à ce qu’ils allaient offrir à la jeune fille, Yugi avait opté pour un livre et Yami pour un petit accessoire qu’il avait fabriqué.

-         Alors Yami et moi avons un white Day de retard. Donc choisi ce que tu veux ?

-         C’est vrai, je peux ?

-         Mmmh !

Aimy sourit et entrainant le jeune garçon dans les rayons en parlant de ce qu’elle aimait faire, comme la cuisine, surtout la pâtisserie, et puis aussi fabriqué des petits carnets sur tout un tas de sujets. Elle s’arrêta devant un livre sur les gâteaux. Elle le feuilleta et tomba sur un beau gâteau de noël. Elle sourit avec une idée en tête, c’était ça qu’elle voulait.

-         Je prends celui-ci, fit-elle avec le sourire en serrant le livre contre elle.

La jeune fille déposa un baiser sur la joue de Yugi en lui disant merci. Quelques instants plus tard, Yami fit son apparition. Elle lui fit un sourire à lui aussi.

-         J’ai … moi aussi quelque chose pour toi, mais allons à la caisse.

Yugi revint pour payer le cadeau d’Aimy que la vendeuse glissa dans une poche. Puis ils se retrouvèrent dans la rue. Ils s’installèrent sur un banc et le jeune homme alla prendre deux boissons au distributeur.

-         Comme tu le sais, je partage le corps de Yugi, je n’ai pas vraiment d’argent, mais je voulais t’offrir quelque chose. Alors j’ai fabriqué ça.

Yami sortit de sa poche un collier, un fil de laine tressée et un petit cercle en métal y était suspendu. Il le glissa autour de son cou. La jeune fille sourit en le serrant dans sa main. Penché pour attacher le fermoir derrière son cou, Aimy en profita pour déposer un baiser sur sa joue. Il se redressa et elle faillit l’embrasser en sautant dans ses bras.

-         Pardon !

Elle était un peu triste de ne pas pouvoir embrasser l’homme, les hommes, qu’elle aimait, mais sa sœur lui avait arraché cette promesse et Yugi et Yami lui avaient dit que c’était trop « dangereux » pour elle. Elle ne savait pas qu’un baiser pouvait être un danger. Mais la seconde fois qu’elle avait embrassé Yami, elle avait perdu la mémoire.

-         Ce… Je sais… J’ai moi aussi très envie de t’embrasser.

Aimy sourit, s’il en avait envie lui aussi, c’était bien suffisant pour le moment. Elle le serra plus fort contre elle.

-         Vous avez encore changé ! dit-elle avec le sourire.

En se redressant, elle découvrit que Yugi la regardait avec le sourire. Il lui fit un clin d’œil et elle se mit à rire.

-         Coquins, … tous les deux ! gronda-t-elle.

Ils terminèrent leurs boissons en parlant de choses et d’autres. Yugi aimait beaucoup les jeux, toute sortes de jeux, elle aussi, sauf duel de monstres. Après des heures de jeux contre le robot de duel de la KaibaCorp, elle ne comprenait pas toujours toutes les subtilités. Dés qu’elle se trouvait dans l’arène, elle était un peu perdue, alors qu’elle arrivait très bien à voir les stratégies des autres dès qu’elle n’était pas concernée.



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